Ça fume encore sur l’incinérateur
Au ralenti depuis 2014 après la découverte d’amiante, l’incinérateur d’ordures ménagères exploité par Senerval est à l’arrêt pour une durée de deux ans et demi. Problème d’amiante, de gestion des déchets, de surcoût, le dossier est devenu à présent source de vives polémiques entre l’opposition, la collectivité et les syndicats.
Alors que la question de l’usine allait être abordée au conseil de l’Eurométropole vendredi, son président Robert Herrmann a quitté l’hémicycle, suivi d’autres élus, laissant les débats à la vice-présidente en charge du dossier, Françoise Bey. Concernant l’amiante, l’élue a d’ailleurs rappelé que « les recherches obligatoires ne concernaient pas en 2008 le process industriel. » Quant au surcoût estimé à 180 millions d’euros, il serait de 140 millions d’euros selon l’élue. A la complexité de ce dossier est venue s’ajouter une plainte de l’Union départementale CGT du Bas-Rhin, avec constitution de partie civile. La CGT s’appuie sur le récent rapport de la mission d’expertise économique et financière du ministère de l’Economie. Elle affirme dans un communiqué que celui-ci « reconnaît aujourd’hui implicitement ce que les salariés et la CGT dénonçaient lors d’un conflit de huit semaines en 2014, et durant lequel l’Eurométropole et l’exploitant contestaient la présence d’amiante dans l’usine. » Contactée par 20 Minutes, la collectivité, en attente d’éléments supplémentaires, ne souhaite pas faire de commentaires.