Laurey vs Furlan, l’entretien croisé de deux coachs
Avant le choc Strasbourg-Brest, Thierry Laurey et Jean-Marc Furlan se décryptent
Les deux techniciens ont quelques points communs. Troyes, déjà. Thierry Laurey y est né, JeanMarc Furlan y a longtemps entraîné. La parole, aussi. Parce que lorsqu’ils la prennent, les deux passionnés ont souvent du mal à la lâcher, tant ils aiment leur métier. A l’aube du choc entre Strasbourg et Brest samedi à la Meinau (15 h), les deux coachs se jaugent. Interview croisée.
Sur leur adversaire. Jean-Marc Furlan : « Strasbourg est très compétitif. A l’aller, Marc Keller me disait rester inquiet pour le maintien. Je n’ai jamais craint pour eux cette année. Et ils ont du lourd ! C’est très athlétique, ce sur quoi on est en déficit. » Thierry Laurey : « Ils font la saison que j’attendais. Leur recrutement était bien ciblé avec, en plus, trois réelles plus-values cet hiver. Si Jean-Marc a pris le projet brestois, c’est qu’il avait l’idée d’être en haut du tableau. Quand on y est, on a envie d’être dans le trio. »
Sur la patte du coach adverse. J-M. F. : « Thierry sait bien gérer ses équipes, avec des qualités tactiques ou stratégiques. Il aime souvent jouer avec un milieu en losange, ce que j’ai aussi longtemps fait. C’est un système caractéristique intéressant. » T. L. : « Jean-Marc est un gagneur. Il fait bien jouer les siens, avec de moyens voire petits gabarits et beaucoup de jeu à terre. Efficace et agréable. En quatre mois, réussir ce qu’il fait est une performance rare. »
Sur l’actuelle saison de Ligue 2. J-M. F. : « Avec le modèle économique actuel qui n’est pas viable, on a moins de joueurs qui ont connu la Ligue 1. Mais de ce fait, on a un super “championnat espoir” comme le disent les recruteurs étrangers. C’est pourquoi tout le monde peut battre tout le monde. Tant mieux pour les jeunes ! » T. L. : « C’est très serré, encore plus qu’avant. C’est vraiment homogène. Il suffit d’enclencher une série pour être devant. […] Et il y a beaucoup d’effectifs avec de jeunes joueurs et trois, quatre anciens. Ce qui est important, c’est la qualité de ces cadres. Et s’ils sont performants, on peut avoir de bonnes surprises. »