La cathédrale appelle ses visiteurs au calme
Depuis le 1er mars, les groupes de visiteurs sont priés de garder le silence dans la cathédrale de Strasbourg. La décision a été prise par l’archiprêtre. « C’est une question de bruit et de recueillement, justifie la coopératrice de la pastorale, Marie-Pierre Siffert. La cathédrale est un lieu patrimonial, culturel mais aussi cultuel. Il arrive qu’il y ait une quinzaine de groupes de 30 à 45 personnes en même temps. C’est un brouhaha continu. » Devant un volume global jugé trop élevé, les groupes, ciblés, doivent désormais être munis d’audiophones, et leurs guides d’un micro.
Quelles conséquences ?
Le constat est partagé par les guides interprètes. Moins la justification. « On a vu des comportements irrespectueux de visiteurs individuels, répondant au téléphone ou buvant du coca et qui, eux, sont hors contrôle », ajoute Valérie Ebener, présidente de l’association de la profession en Alsace. Inspirée (entre autres) de Chartres, la mesure n’est pas sans conséquence possible. « Sur la fréquentation des groupes, sur la cathédrale et peut-être même sur Strasbourg, cela pourrait en avoir », insiste Patrice Geny, directeur de l’Office du tourisme. Pas au courant, quelques groupes venus de loin ont été surpris ces derniers jours. Si les gros organismes de croisière fournissent ces audiophones à leurs clients, de nombreux autres n’ont pas le matériel nécessaire. A qui de leur fournir, alors ? Indépendants, les guides n’ont pas tous les moyens de financer 40 audiophones pour plus de 4000€. Ils estiment que la ville de Strasbourg pourrait investir avant de les louer. Reste à se mettre d’accord puis trouver un local à proximité de la cathédrale. Les discussions sont en cours entre la municipalité, l’archevêché, l’Office du tourisme et les guides. En attendant, la mesure pourrait modifier le nombre de visiteurs sous la nef. Déjà, certains groupes se limitent aux explications devant la miniature