Le «moi, président» des cinq candidats les mieux placés
François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon ont participé au premier débat télévisé présidentiel sur TF1 et LCI, lundi soir. L’occasion pour les cinq principaux prétendants à l’Elysée de défendre leur programme, mais aussi de répondre à la question, désormais classique : « Quel président voulez-vous être ? »
Des paroles et des tacles
Premier à prendre la parole, François Fillon s’est posé en garant de la sécurité. « Je serai le président qui protégera contre les désordres et violences intérieures et extérieures. » Pour cela, le représentant des Républicains veut oeuvrer pour « une majorité cohérente et stable », qu’il estime être le seul à pouvoir se prévaloir.
Benoît Hamon, après s’être fendu d’un très présidentiel « mes chers concitoyennes, concitoyens », en a profité pour tacler François Fillon. « Je serai un président honnête et juste, cela suppose d’être libre et indépendant par rapport à l’argent et aux lobbies », a affirmé le candidat PS. De l’autre côté du plateau, le candidat d’En marche ! Emmanuel Macron ne s’est pas privé de les remettre tous deux à leur place. « Ceux qui n’ont pas réussi à résoudre les problèmes d’hier n’y arriveront pas demain. » Marine Le Pen s’est envisagée comme la
cheffe d’un Etat sorti de l’Europe. « Je veux être la présidente de la République française qui respecte l’article 5 de la Constitution [le président « est le garant de l’indépendance nationale »] qui n’aspire pas à administrer une région de l’UE. » Et la candidate du Front national d’envoyer une pique vers Berlin : « Je ne souhaite pas être la vice-chancelière de Mme Merkel. »
Jean-Luc Mélenchon a conclu ce tour de table : « Je serai le dernier président de la Ve République, car, sitôt élu, je convoquerai une assemblée constituante et elle redéfinira les règles, ce sera la fin de la monarchie présidentielle. » Le candidat de La France insoumise s’imagine en « président social qui se donne pour but d’éradiquer la misère » et de mieux partager les richesses.