Les positions des candidats sur le Concordat
Le Concordat en Alsace-Moselle s’invite difficilement dans la présidentielle. Dès que le sujet est évoqué, il débouche le plus souvent sur des questions générales de laïcité. Alors, comment se positionnent les candidats à l’élection présidentielle ?
VPour. « François Fillon est favorable au maintien du droit local en général et donc, par voie de conséquence, aux dispositions concordataires », assure le député Patrick Hetzel (LR). Idem pour Emmanuel Macron. S’il reconnaît vouloir la stricte application de la loi de 1905, pour le candidat d’En marche ! cela n’est aucunement antinomique avec le Concordat. « Il s’est clairement prononcé pour son maintien lors de son discours à Metz », confirme Bruno Studer, responsable du comité de soutien départemental. Lors du premier débat télévisé, sans grande surprise, la candidate FN Marine Le Pen a réaffirmé à propos de ce régime : « Non, je ne le remets pas en cause ». Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), compte aussi parmi les candidats en faveur du maintien. Et la gauche ? Le candidat PS Benoît Hamon n’envisage pas, non plus, sa remise en cause.
Contre. Comme lors de la précédente présidentielle en 2012, Jean-Luc Mélenchon dit « non au Concordat et aux régimes dérogatoires ». Le candidat de La France insoumise explique dans son programme qu’il étendra « le bénéfice de l’application de la loi de 1905 sur la laïcité à tout le territoire de la République, en abrogeant le Concordat d’Alsace-Moselle ». Derrière Nathalie Arthaud, candidate pour LO, pas de doute non plus : « On est pour sa suppression, au nom de la laïcité. C’est une position plutôt partagée à gauche », confie Marc BaudBerthier, soutien de la candidate LO dans le Bas-Rhin. Contactée, l’équipe de campagne de Philippe Poutou doit prochainement communiquer la position exacte du candidat du NPA à ce sujet. Il en va de même pour celles de Jacques Cheminade, Jean Lassalle, François Asselineau.