« Le public n’aura jamais les réponses à cette série »
Il a marqué toute une génération avec « Lost ». Damon Lindelof a pris les commandes du jury du festival Séries Mania, qui se tient jusqu’au 23 avril à Paris. Alors que l’ultime saison de son chef-d’oeuvre, « The Leftovers », débute lundi sur OCS City, le créateur revient sur ce drame mystique où 2 % de la population disparaît sans explications. Quelle est la part de « Lost » dans « The Leftovers » ? « Lost » posait de grandes questions et promettait des réponses. On a fait de notre mieux pour y répondre. Les Disparus de Mapleton de Tom Perrotta [livre qui a inspiré la série] décrivait un univers basé sur le fait de vivre dans un mystère perpétuel. Ça a été libérateur pour moi de me dire que je pouvais écrire une histoire sans être obligé de donner les réponses ! Le public a la promesse qu’il n’aura jamais les réponses. Quelle est la principale question de « The Leftovers » ? « The Leftovers » était, au début, une série sur le deuil, mais, plus on avance, plus elle pose cette question : quelle est l’histoire que j’ai besoin de me raconter pour aller mieux lorsque quelque chose de terrible arrive ? C’est une série silencieuse dans un monde bavard… La secte des Guilty Remnants a choisi de ne pas parler. J’ai été fasciné par cette idée du livre, par le pouvoir du silence. Dans la série, il y a une attention délibérée au pouvoir du silence. Le dernier épisode s’intitulera-t-il vraiment « A Full Explanation for The Departure That Is Both Physically and Religiously Satisfying » (« Une explication complète pour le départ qui est à la fois physiquement et religieusement satisfaisante ») ? Ce n’est pas le titre de l’épisode ! On m’a demandé une description de ce que serait le final et j’ai écrit ça comme une sorte de blague. Ce synopsis est pertinent par rapport au final, mais ce n’est pas le titre, c’est un peu trop long, non?