20 Minutes (Strasbourg)

Lyon échappe au cauchemar

De nombreux incidents ont émaillé le match de Ligue Europa entre l’OL et Besiktas (2-1)

- A Lyon, Jérémy Laugier

On savait que la fin de saison de l’OL ne tenait qu’à un fil, celui de la Ligue Europa. Celui-ci a failli céder dès le quart de finale aller face au Besiktas. Longtemps menés (0-1), les Lyonnais ont (encore) renversé la rencontre (2-1) dans les dix dernières minutes. Mais deux jours après Dortmund, le football n’était une nouvelle fois pas l’inquiétude principale.

Un avant-match terrible. Des moyens de sécurité inédits ont beau avoir été mis en place au Parc OL, le scénario catastroph­e a eu lieu. Plusieurs affronteme­nts entre supporters turcs et lyonnais ont d’abord éclaté tout autour du stade à partir de 18 h 30. Puis les incidents entre de nombreux petits groupes se sont poursuivis à l’intérieur de l’enceinte. A une demiheure du coup d’envoi du match, les fans du Besiktas situés au virage sud supérieur ont alors jeté des projectile­s, et notamment des pétards, sur les Lyonnais situés juste en dessous. Dans la panique, plusieurs centaines d’entre eux se sont alors précipités sur la pelouse, dans une ambiance lunaire. Complèteme­nt débordés, les services de sécurité de l’OL ont peiné à les raccompagn­er à leurs places. Le match a dans ces conditions dû commencer avec 45 minutes de retard.

Besiktas comme à la maison. Le couac de la billetteri­e de l’OL a clairement eu un impact sur la rencontre. Plus de 20 000 supporters turcs étaient présents à Décines et ils ont parfois mis un vacarme assourdiss­ant. A contrario, de nombreux Lyonnais choqués par tous les débordemen­ts en tribunes ont préféré quitter le stade dès la mi-temps. Dans six jours à Istanbul, le contexte sera encore plus hostile pour une équipe lyonnaise qui a eu très chaud, jeudi.

Un OL malade... et renversant. La claque subie samedi contre Lorient (1-4) n’était pas tombée du ciel. Même dans un choc vital, les Lyonnais sont longtemps passés à côté de l’événement et ils ont été punis par un but de Ryan Babel (0-1, 15e). Le 4-2-3-1 de Bruno Genesio s’est à nouveau révélé fragile en phases défensives, à l’image d’un côté droit Rafael-Ghezzal remplacé dès la 52e minute. Dans ses temps forts, Lyon a en plus eu le malheur de buter sur les montants de Fabri, par Nabil Fekir (19e) puis Corentin Tolisso (78e). Mais dans une soirée folle de bout en bout, l’OL a encore renversé une situation quasi inespérée grâce à Tolisso (83e) et Morel (84e).

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Le coup d’envoi du match a été retardé après que la pelouse a été envahie.

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