Lyon échappe au cauchemar
De nombreux incidents ont émaillé le match de Ligue Europa entre l’OL et Besiktas (2-1)
On savait que la fin de saison de l’OL ne tenait qu’à un fil, celui de la Ligue Europa. Celui-ci a failli céder dès le quart de finale aller face au Besiktas. Longtemps menés (0-1), les Lyonnais ont (encore) renversé la rencontre (2-1) dans les dix dernières minutes. Mais deux jours après Dortmund, le football n’était une nouvelle fois pas l’inquiétude principale.
Un avant-match terrible. Des moyens de sécurité inédits ont beau avoir été mis en place au Parc OL, le scénario catastrophe a eu lieu. Plusieurs affrontements entre supporters turcs et lyonnais ont d’abord éclaté tout autour du stade à partir de 18 h 30. Puis les incidents entre de nombreux petits groupes se sont poursuivis à l’intérieur de l’enceinte. A une demiheure du coup d’envoi du match, les fans du Besiktas situés au virage sud supérieur ont alors jeté des projectiles, et notamment des pétards, sur les Lyonnais situés juste en dessous. Dans la panique, plusieurs centaines d’entre eux se sont alors précipités sur la pelouse, dans une ambiance lunaire. Complètement débordés, les services de sécurité de l’OL ont peiné à les raccompagner à leurs places. Le match a dans ces conditions dû commencer avec 45 minutes de retard.
Besiktas comme à la maison. Le couac de la billetterie de l’OL a clairement eu un impact sur la rencontre. Plus de 20 000 supporters turcs étaient présents à Décines et ils ont parfois mis un vacarme assourdissant. A contrario, de nombreux Lyonnais choqués par tous les débordements en tribunes ont préféré quitter le stade dès la mi-temps. Dans six jours à Istanbul, le contexte sera encore plus hostile pour une équipe lyonnaise qui a eu très chaud, jeudi.
Un OL malade... et renversant. La claque subie samedi contre Lorient (1-4) n’était pas tombée du ciel. Même dans un choc vital, les Lyonnais sont longtemps passés à côté de l’événement et ils ont été punis par un but de Ryan Babel (0-1, 15e). Le 4-2-3-1 de Bruno Genesio s’est à nouveau révélé fragile en phases défensives, à l’image d’un côté droit Rafael-Ghezzal remplacé dès la 52e minute. Dans ses temps forts, Lyon a en plus eu le malheur de buter sur les montants de Fabri, par Nabil Fekir (19e) puis Corentin Tolisso (78e). Mais dans une soirée folle de bout en bout, l’OL a encore renversé une situation quasi inespérée grâce à Tolisso (83e) et Morel (84e).