Strasbourg-Kehl, un tram pas comme les autres
TRANSPORTS La prolongation de la ligne D sera inaugurée le 28 avril
Ne vous inquiétez pas, ses sièges ne sont pas près de disparaître. Mais pour que le tram transfrontalier puisse franchir le Rhin, les rames strasbourgeoises ont dû s’adapter. Question de réglementation allemande à respecter jusqu’au dernier arrêt (lire encadré), les compagnies des transports de Strasbourg (CTS) et de Kehl (TDK) ont de fait aménagé quelques nouveautés sur la prolongation de cette ligne D à deux langues, inaugurée le 28 avril.
Les phares. En plus de deux habituels feux à l’avant et à l’arrière, les rames à destination de Kehl compteront un troisième phare situé en hauteur. Ainsi que la loi allemande l’impose pour les trams, des catadioptres seront ajoutés à la même position, comme des clignotants sur toute la longueur des wagons.
Les rails. Ce point a nécessité les plus grandes discussions entre les deux parties autour du type d’installation retenu. Les Strasbourgeois ont eu le dernier mot avec des rails dits « à gorge » afin de favoriser l’uniformité avec l’ensemble du système. « En réalité, la seule différence se trouve sur le pont du Rhin où nous avons dû ajouter une troisième ligne de rails, pour éviter que le tram ne bascule dans le Rhin s’il venait à dérailler, complète Alain Giesi, le directeur général adjoint de la CTS en charge du développement. Cette loi allemande est née après un accident de ce type. »
Les animaux. A Strasbourg, ils sont interdits, à moins d’être tenus dans un panier. A Kehl, ils sont autorisés. Dans la prolongation de la ligne D avec un unique arrêt allemand, le règlement français s’est imposé. « Comme les gens qui partiront de Kehl iront forcément en France, la question ne s’est pas vraiment posée, rebondit Alain Giesi. Mais c’est un sujet dont on discute pour la suite de la ligne. » Après cette extension attendue d’Aristide Briand jusqu’à la gare de Kehl, c’est la mairie de la ville allemande que rejoindra la ligne D.