A Istanbul, Lyon valide son billet pour les demies
«Bienvenue en enfer ! » En cas de doute à l’entrée d’un Vodafone Arena plein à craquer, ce supporter turc a vite clarifié la situation, jeudi. Malgré l’hostilité du public du Besiktas bien décidé à battre des records de décibels – qui auraient d’ailleurs mérité de puissants boules quies –, les Lyonnais ont réussi à montrer qu’ils savent tenir l’essentiel dans un match irrespirable, même en terminant dans le vacarme aux pénaltys (2-1, 6-7 tab). Rudes et déterminés malgré une pointe de naïveté défensive, ils ont de justesse tenu l’avantage de l’aller (2-1) pour rentrer de Turquie vivants en Ligue Europa. Et dans le dernier carré !
L’entame. Plus que d’habitude, les premières minutes s’annonçaient décisives. Parce qu’à l’aller, comme à Bastia, dans des contextes compliqués, les Lyonnais ont récemment eu du mal à rentrer dans leurs matchs. A Istanbul, si les Aigles noirs ont disposé des deux toutes premières occasions par Babel, les Gones ont pris le jeu à leur compte, en jouant haut et en dominant le milieu de terrain. Mais ce sont eux qui ont encaissé le premier but, avant la demi-heure…
Le bourreau Talisca. Malgré une domination plutôt en faveur des joueurs de l’OL, Besiktas, efficace en contre ou sur coups de pied arrêtés, a pris l’avantage par deux fois. Avec un bourreau nommé Anderson Souza Conceição, alias Talisca, Brésilien de 23 ans prêté par Benfica. Pourtant invisible jusque-là, il s’est retrouvé seul pour reprendre posément un corner à l’entrée de la surface (27e). Avant de remettre ça devant une défense rhodanienne loin d’être toujours à l’aise, de la tête (59e). Mais de rater la balle de match en prolong’ (103e). Et si le buteur Alexandre Lacazette, pourtant hyperactif, n’a su répondre qu’une fois d’un joli lob (34e), ses partenaires ont tenu aux pénos.
Les sifflets. Dès leur entrée sur la pelouse pour l’échauffement, les Lyonnais en ont pris plein les oreilles. Les supporters du Besiktas avaient promis leur casser les tympans en sifflant à chacun des ballons touchés par les Français, ils ont tenu parole. Le scénario du match et les fautes de la rencontre n’ont rien arrangé. Au contraire. Malgré tout, les Gones ont assumé.