20 Minutes (Strasbourg)

Voter, malgré et contre la peur

- Caroline Politi

Les autorités sur le qui-vive, mais des électeurs finalement sereins. Dimanche, trois jours après l’attaque des Champs-Elysées et cinq jours après l’interpella­tion à Marseille de deux hommes suspectés de fomenter un attentat, le principe de précaution a été appliqué à la lettre au premier tour de l’élection présidenti­elle. A Besançon (Doubs), la découverte d’une carabine dans une voiture a conduit à l’évacuation de deux bureaux de vote. « Il s’agit d’une affaire de droit commun », a tranché le directeur départemen­tal de la sécurité publique. Au même moment, deux autres sites de Saint-Omer (Hauts-de-France) faisaient l’objet d’une mesure similaire, après la découverte d’une voiture particuliè­rement chargée et immatricul­ée à l’étranger, a assuré La Voix du Nord. Les démineurs n’ont rien retrouvé d’anormal. A Haguenau (Bas-Rhin), c’est la présence d’une glacière qui a perturbé le vote, ont rapporté Les Dernières nouvelles d’Alsace. Samedi, la tension est montée d’un cran à New York lorsque le consulat de France, où se tenait le vote, a été brièvement évacué à la suite d’une alerte à la bombe. Si quelques votants se sont montrés ouvertemen­t inquiets, la plupart ont assuré, à l’image de Marie-José, commerçant­e parisienne : « Moi, je me sens en sécurité en France, même avec les attentats. » Madeleine, 77 ans, s’est quant à elle exclamée : « La seule fois où je n’ai pas voté, c’est parce que j’étais en train d’accoucher. Voter, c’est sacré, il faut bien plus que des fous pour que je ne me rende pas aux urnes. »

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Le scrutin, dimanche, s’est déroulé sans incident majeur.

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