Des dépenses à garder en tête
Devenir propriétaire peut représenter l’investissement d’une vie. Si vous êtes sur le point d’acheter dans la pierre, tout d’abord, félicitations. Ensuite, préparez soigneusement votre porte-monnaie, car l’acquisition d’un bien immobilier s’accompagne inévitablement de dépenses annexes. « Il y a d’abord les frais de notaires, qui représentent 9 à 10 % du prix du bien, détaille Nathalie Coulaud, journaliste spécialisée et auteure de Devenir propriétaire pour les nuls (Editions First). Ces frais comprennent les honoraires du notaire, mais aussi des taxes appelées droits de mutation, qui sont versées aux départements et aux régions. » Les droits de mutation varient selon l’endroit où se trouve le bien, et peuvent être calculés « à l’euro près », précise la spécialiste, sur Anil.org, le site de l’Agence nationale pour l’information sur le logement. Autre poste de dépense à prévoir : les travaux. « Ça peut aller d’un simple coup de peinture à une chaudière à changer, l’isolation, la toiture, énumère Nathalie Coulaud. Les fédérations du bâtiment estiment ces dépenses à 20000 euros en moyenne. » « Il ne faut jamais sousestimer la charge des frais courants, pour l’entretien d’une maison avec travaux. Ça demande toujours un investissement supplémentaire », confirme Jauffrey Ianszen, directeur réseau du courtier spécialisé Immoprêt.
Taxe foncière et charges
Si vous avez l’intention de faire un prêt, il peut être judicieux d’anticiper ces frais, conseille le courtier en immobilier : « Mieux vaut négocier dès le départ et les inclure à votre prêt. Vous pourrez le lisser sur 20 ans, plutôt que de souscrire à un prêt de consommation sur 48 à 72 mois avec un taux plus élevé. » Le futur propriétaire doit également prévoir une taxe foncière, dépendante de la valeur du bien et de la fiscalité locale, sans oublier les charges, s’il entre en copropriété. « Quand vous achetez un appartement, vous achetez aussi un morceau de l’immeuble, explique Nathalie Coulaud. Vous payez donc l’assurance de l’immeuble, l’entretien de la cage d’escalier, les honoraires du syndic… Ce sont des frais incompressibles. Et si les voisins votent et décident de faire des rénovations, vous devrez participer. » La journaliste préconise donc d’être attentif à l’état de l’immeuble, aux travaux faits et à venir. « Toutes ces informations sont données dans le compromis de vente. Il faut lire ce diagnostic. » La loi prévoit une dizaine de jours après la signature pour se rétracter.