De chair et surtout de sang
Créatures mythologiques, humour noir, hectolitres de sang… « American Gods », l’une des séries les plus attendues de l’année, a débarqué, lundi, sur Amazon Prime Video. Face à un pilote étrange et psychédélique, les réactions avaient été mitigées lors de l’avant-première organisée au festival Séries Mania, alors que les critiques américaines, elles, sont dithyrambiques.
Surenchère et maniérisme
La série « American Gods », adaptée du roman du même nom de Neil Gaiman, est un road movie fantastique complètement barré qui raconte la bataille aux Etats-Unis entre anciens et nouveaux dieux. Une métaphore d’une longue réflexion sur l’Amérique contemporaine. L’histoire suit Shadow Moon (Ricky Whittle), qui apprend, à sa sortie de prison, le décès de sa femme et de son meilleur ami. A bord de l’avion qui l’emmène aux funérailles, il fait la rencontre d’un vieil homme un peu loufoque, M. Wednesday (Ian McShane), qui veut l’engager comme homme de main. Prostituée avaleuse d’hommes, Leprechaun hargneux, cubes bagarreurs… L’ex-détenu se retrouve dans l’univers insolite et fantastique de son baroque patron. Cauchemar pour certains, rêve pour d’autres, la surenchère visuelle et le maniérisme de la mise en scène de Bryan Fuller et Michael Green, qui ont travaillé tous deux sur « Heroes » ne semble pas avoir de limites : tons saturés, hectolitres de sang filmés au ralenti, effets spéciaux nombreux… Les moments où l’humour noir l’emporte sont aussi jubilatoires.