Plein phares sur la voiture
L’Observatoire du stationnement livre son premier rapport
L’Observatoire du stationnement. est une première en France. Cette initiative strasbourgeoise, menée depuis 2014 par la société Parcus et la ville de Strasbourg, a permis de collecter l’ensemble des données disponibles sur le sujet et de les analyser, ce qui devrait permettre de décider des politiques de mobilité ou d’aménagements urbains à venir.
Plateforme en ligne
Le besoin de stationnement n’est pas prêt de disparaître. Les deux tiers des déplacements dans le Bas-Rhin se font encore en voiture particulière et 50% des personnes qui viennent travailler à Strasbourg utilisent leur voiture, malgré les nombreuses incitations à utiliser d’autres moyens de transport et la diversité des offres. Selon le rapport de l’Observatoire, sur le périmètre de stationnement payant de Strasbourg, ce sont jusqu’à 30 000 véhicules qui vont être parqués au plus fort de la journée (de 9 h 30 à 11 h 30), pour 11 500 places. Lors d’une journée, il y a sur Strasbourg environ 60 000 « opérations de stationnement » : près de 21 000 sont liées aux résidents, dont une majorité (11000), correspond à des « véhicules immobiles » sur la voirie ou dans des garages privés. Les travailleurs automobilistes qui viennent le matin et repartent après leur journée avoisinent le nombre de 18000. Enfin, 21000 visiteurs ponctuels ne restent pas longtemps. Les habitants étant les principaux usagers au centre de l’agglomération, la ville, pour les aider, compte prochainement mettre en place la bourse du stationnement. C’est une plateforme en ligne qui leur permettra de rentrer en contact et de louer, à la semaine ou à l’année, à des bailleurs publics (qui ont des garages vides et qui perdent de l’argent), mais aussi à des particuliers qui ont des emplacements libres comme une arrière-cour. « Un outil qui facilitera le stationnement », assure Anne Pernelle Richardot, adjointe au maire en charge du dossier.