Les élus absents sanctionnés?
« Ce qui est anormal, c’est que quelques élus ne fassent pas leur boulot », a déclaré sur France Bleu Alsace, lundi, le président de l’Eurométropole en abordant l’absentéisme d’élus locaux. Robert Herrmann était très remonté après ne pas avoir obtenu de quorum (le nombre minimal de voix nécessaires) lors d’une réunion de la commission permanente, finalement annulée, le 19 mai. « Une première dans ce mandat », précise l’élu. Il a finalement annoncé qu’il allait proposer au mois de juin des sanctions financières contre les absents. « Le fait d’être élu, c’est un choix, ce n’est pas une contrainte et ça ne doit pas l’être », a tenu à rappeler Robert Herrmann sur les ondes de nos confrères.
Dans l’air du temps
Sanctionner les élus absents, une moralisation de la vie politique dans l’air du temps? Robert Herrmann se veut plus pragmatique : « Après tout, on a demandé aux salariés de faire des efforts et on leur demande d’être rigoureux sur le respect du temps de travail. Il n’y a pas de raison pour que les élus échappent à la règle. » Nombreuses sont les collectivités locales françaises confrontées à l’absentéisme qui ont déjà franchi le pas, jusqu’aux régions et départements. A Paris, la ville sanctionne depuis 2011 les conseillers dès la première absence injustifiée au Conseil de Paris, en leur retirant dès lors 10 % de leur indemnité mensuelle. Jusqu’à atteindre 50 %, le maximum légal, en cas de multiples récidives.