Les prévisions de l’été, un dossier plutôt chaud
Les températures pourraient grimper au-dessus de la normale
Aquelle sauce « climatique » allons-nous être mangés cet été? Plutôt difficile à établir, a concédé, mercredi, Météo France. « Pour les prévisions saisonnières, nous nous penchons sur les états moyens de l’atmosphère, c’est-à-dire l’observation des océans, de l’atmosphère et des glaces de mer, a expliqué Jean-Michel Soubeyroux, climatologue. Leur évolution est plus lente et plus prévisible. On a alors une source de visibilité que l’on va pouvoir exploiter pour faire des prévisions à plus long terme. » Manque de chance, « la machine climatique planétaire présente en ce moment très peu d’écart par rapport à son état moyen, poursuit-il. On note un réchauffement quasi généralisé qui illustre notamment l’effet du changement climatique, mais pas d’anomalies localisées susceptibles d’enclencher de grandes tendances dynamiques sur le trimestre à venir. » Malgré tout, Météo France se risque à prévoir que l’été 2017 a 50 % de chance de s’inscrire dans un scénario plus chaud que la normale, 30 % dans la normale et 20 % en dessous de la normale. Côté précipitations, en revanche, l’organisme de prévision sèche totalement. « Sur un trimestre, la prévisibilité des précipitations est plus difficile encore à déterminer que celle des températures, indique le climatologue. Tout simplement parce que les précipitations dépendent de phénomènes plus soudains et de plus petites échelles. »
Sécheresse inquiétante
La pluie devrait faire, toutefois, sa réapparition en cette fin de semaine et sera sans doute accueillie avec soulagement dans de nombreuses régions en proie à la sécheresse. L’Hexagone a connu un déficit pluviométrique proche de 30 % sur les six derniers mois. Les sols superficiels sont secs, notamment dans le Nord, souligne Météo France. Le déficit d’humidité est marqué du Nord et de l’Aisne à la Moselle, du sud des Pays-de-la-Loire au Poitou-Charentes ainsi que du Gers à l’Aude et enfin en Corse.