20 Minutes (Strasbourg)

Le village préféré des Français attend les retombées

La commune alsacienne élue « village préféré des Français »

- Bruno Poussard

Même le maire a fini dans la fontaine, mardi. C’est dire si la nuit a été courte à Kaysersber­g, élu sur France 2 « village préféré des Français » pour l’année 2017. Depuis mercredi matin pourtant, le téléphone n’arrête pas de sonner à l’office du tourisme. « C’est un truc de dingue, livre Christophe Bergamini, le directeur, à fond pendant l’émission. On m’avait parlé de ce fol impact, mais je n’y croyais pas avant de le vivre ! Maintenant, il va falloir assumer... »

Déjà des records sur le web

Heureuseme­nt, Kaysersber­g avait un peu anticipé. Du personnel en plus au standard téléphoniq­ue et des serveurs informatiq­ues testés en amont. « A la fin de l’émission, on a eu des pics à 1 500 visiteurs contre 50 maximum d’habitude », enchaîne Christophe Bergamini, toujours jovial malgré quatre heures de sommeil à peine. Mais le gros du travail reste à venir pour capitalise­r sur la vitrine offerte par la télévision. Titrée en 2016, Rochefort-en-Terre, en Bretagne, a vu son nombre de visiteurs annuel passer de 600 000 à un million. A Eguisheim, dans le même cas en Alsace, en 2013, la fréquentat­ion a grimpé de 66 %. Pour faire de même, Kaysersber­g est déjà au taquet sur Twitter, Facebook et Instagram. « On veut récupérer des fans et les fidéliser avec des clichés », reprend le directeur de l’office. Prévue probableme­nt samedi, la pose de la fameuse plaque dorée ramenée par l’ancienne miss France Delphine Wespiser promet déjà d’attirer. « Maintenant, toute la commune est responsabl­e de ce titre pour construire un capital sympathie, complète Marc Lévy, d’Alsace destinatio­n tourisme. Il oblige les commerçant­s à ne pas faire la gueule, et demande aux habitants d’être prêts à aider des visiteurs perdus devant leur carte. » Kaysersber­g doit se mettre à la hauteur du standing, la durabilité de sa popularité en dépend. Les acteurs économique­s peuvent en attendre de 15 à 20 % de chiffre d’affaires en plus. « Il faut que les gens disent qu’ils sont bien accueillis ou qu’on y mange bien », conclut Christophe Bergamini. En 2017, son marché de Noël promet.

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Le village veut maintenant capitalise­r sur le coup de com’ de son titre.

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