« Ne vous faites pas tatouer l’été »
Le dermatologue a ouvert une consultation où il soigne les complications
Il peut être une fierté, mais aussi un cauchemar. De plus en plus populaire – selon une étude Ifop, en 2016, 14 % des Français y avaient déjà eu recours – le tatouage peut néanmoins réserver de mauvaises surprises. 20 Minutes a rencontré le dermatologue Nicolas Kluger, spécialiste de la question, qui a ouvert à l’hôpital Bichat (Paris 18e) la première consultation de France dédiée aux complications dermatologiques ou internes que la pratique peut créer.
Quels sont les risques lorsque l’on se fait tatouer ? Le premier risque, c’est d’attraper une infection. Soit parce que, pendant le tatouage, le matériel n’était pas stérile ou les conditions d’hygiène pas respectées. Soit pendant la cicatrisation, si les soins locaux ne sont pas bien faits par le patient. Le deuxième risque, ce sont les réactions allergiques, principalement liées à l’encre rouge des tatouages et ses dérivés, le rose ou le violet. Quelles sont les précautions à prendre ? Etre en bonne santé, bien choisir le professionnel et respecter ses consignes : laver deux à trois fois par jour la zone avec de l’eau savonneuse, appliquer une crème cicatrisante, éviter l’eau de mer, la piscine et le soleil. En gros, l’été est le pire moment pour faire un tatouage. Quel est l’enjeu à long terme de cette consultation ? On espère que les données collectées pourront aider à définir un profil à risques. D’autre part, quand je fais une biopsie, je peux analyser la peau qui a réagi. Pour découvrir quels sont les allergènes et donc savoir quels produits éviter lors de la fabrication de ces encres. A l’heure actuelle, on n’utilise plus de mercure. Mais il y a toujours des réactions allergiques.