Le grand chelem à l’Assemblée
Les trois circonscriptions strasbourgeoises ont été remportées par LREM dimanche
Dimanche, La République en marche a (aussi) réussi son pari à Strasbourg. Déjà faciles vainqueurs du premier tour, ses candidats ont été élus dans les trois circonscriptions de la capitale alsacienne. Conséquence de ce grand chelem : le Parti socialiste perd ses deux sièges à l’Assemblée nationale (ses deux seuls d’Alsace), la droite cède, elle, son bastion au nord de Strasbourg.
La première est en marche. Dans cette circonscription acquise à la gauche depuis 1997, Thierry Michels s’est nettement imposé, avec près de 59,95 % des voix. Il devance Eric Elkouby, député PS sortant, qui s’était qualifié de justesse pour le second tour. Ce dernier avait pourtant été élu en 2016 aux législatives partielles (après la démission d’Armand Jung pour des raisons de santé) avec 53,77 % devant un candidat LR, mais avec près de 80 % d’abstention au second tour.
La deuxième lâche le PS. Le socialiste Philippe Bies, qui avait réussi à prendre à la droite cette circonscription en 2012, n’aura finalement eu qu’un seul mandat. Avec 41,47 % des voix, le sortant – lui aussi largement en retard au premier tour – a perdu face à Sylvain Waserman (LREM) et ses 58,52 %.
La droite tombe dans la troisième. A droite depuis 1997, la circonscription avait déjà failli basculer en 2012 au profit d’une candidature EELV-PS. Député sortant de quatre mandats, André Schneider (LR) avait, cette fois, choisi de ne pas se représenter. Dimanche, sa circonscription est également tombée aux mains de La République en marche et de l’enseignant Bruno Studer, élu avec 59,77 % des suffrages. Au premier tour, il avait déjà terrassé le Républicain Georges Schuler (avec 39,50 % contre 16,60 %).