Soigner le final et enlever la finale
Défaite au « buzzer » lors du match 3 samedi, la SIG est en mauvaise posture en finale de Pro A
L’important, ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage. Certes, cette cinquième finale consécutive de Pro A de la SIG n’est pas (encore ?) perdue. Mais au terme du match 3, samedi au Rhenus, les basketteurs strasbourgeois (désormais menés 2-1) sont tombés de très haut (70-71), devant un public abasourdi.
Fins de matchs à suspens
En fait, les SIGmen ont laissé échapper au buzzer une rencontre décisive (lire encadré), qu’ils ont menée pendant 38,51 min, avec, entre autres, dix points d’avance à quatre grosses minutes de la fin du match (68-58). Et ils ne peuvent s’en vouloir qu’à euxmêmes. Et à un changement de défense de la dernière chance de Chalon, qui a finalement réussi à mettre en branle tout l’équilibre alsacien. Sans leur donner une fois de plus des airs de maudits, cette défaite illustre les galères des Alsaciens à gérer les fins de match. « On n’a pas été assez intelligents, avouait ainsi à chaud Pape Sy. C’est rageant, parce qu’on a maîtrisé le match dans sa globalité. » Passée la remontée fantastique de la SIG cette saison, partie de sept défaites en huit matchs avant le retour de Vincent Collet, les supporters ont pris l’habitude de vivre des fins de rencontres en apnée ces dernières semaines. Il y a d’abord eu la prolongation perdue contre Pau (92-102), au tout début du tableau de ces play-offs, puis la série aux fins irrespirables en demie contre l’Asvel, à l’instar du match 2, où Villeurbanne a gagné en marquant à trois secondes de la fin (73-74), après un ballon vendangé par les Strasbourgeois. La tendance du fin-de-match-à-suspens continue en finale. Après la déroute du match 1 (89-75), la SIG s’est fait peur lors du deuxième match, malgré une belle avance. Seule une interception de Roméo Travis l’a sauvée (72-74). Ce que personne n’a réussi pour éviter le hold-up de l’Elan samedi. La loi des séries ? « Ils sont plus libérés, coupe le Chalonnais Jérémy Nzeulie, ce n’est pas la même histoire, mais on ne veut pas être ceux qui les aident à boucler la boucle. »