Ça sent le roussi pour Philippot
Florian Philippot en train d’être poussé vers la sortie, mauvais rêve ou réalité? En mai, le no 2 du Front national menaçait de quitter le parti si ce dernier abandonnait le projet de sortie de l’euro. Or, depuis sa défaite à la présidentielle, le FN a changé son fusil d’épaule : « Nous restons sur notre position initiale, à savoir que l’euro n’est pas en soi une bonne chose, déclare Jean-Richard Sulzer, “monsieur éco” du parti. Mais le peuple français a voté. Laissons l’euro mourir de sa belle mort (…) Dans cette attente, il nous reste assez de marge de manoeuvre pour avoir une politique financière et monétaire autonome. » Surtout, le conseiller régional FN des Hauts-de-France veut réorienter le parti vers ce qu’il considère être ses priorités, « la submersion migratoire ou la sécurité ». Dans l’entourage de Florian Philippot, on tente de relativiser : « Les personnes qui s’expriment contre nous ne sont pas des figures nationales de premier plan, avance un proche de l’eurodéputé. Sur le fond, nous ne sommes pas inquiets. Marine [Le Pen] et Florian sont sur la même ligne. » Quoi que. « J’attends que Marine redevienne elle-même, elle a besoin de vacances », a déclaré Florian Philippot après l’éviction inattendue de Sophie Montel, une de ses proches, de la présidence du groupe FN en région Bourgogne-Franche-Comté. Certains y ont vu le début d’une disgrâce. Le séminaire du FN les 21 et 22 juillet s’annonce explosif.