Le PC et Mélenchon échangent des directs de la gauche
Cette année, la Fête de l’Humanité n’a pas été une réunion où l’on s’est envoyé des bisous. Entre les communistes et les mélenchonistes présents à l’événement en Seine-Saint-Denis ce week-end, les prises de bec se sont multipliées. Au-delà du ping-pong verbal se joue le rapport de forces changeant entre ces deux formations, et l’incarnation de l’opposition face à la majorité d’Emmanuel Macron.
Rapport de forces changeant
La visibilité du chef de file de La France insoumise agace. Pour le député PCF Pierre Dharréville, la faute revient en partie à « un récit médiatique qui n’est pas juste ». L’élu des Bouches-duRhône reconnaît cependant que « les communistes ont des progrès à faire, car, aujourd’hui, nous ne sommes plus assez visibles ». Au-delà de Jean-Luc Mélenchon, c’est le rapport de forces entre les deux formations autrefois partenaires au sein du Front de gauche qui a évolué. Selon le politologue mélenchonniste Thomas Guénolé, « le PCF n’est plus en mesure d’imposer un chantage aux signatures pour que Jean-Luc Mélenchon aille à la présidentielle. Il n’a plus la masse militante. » L’adjoint à la maire de Paris Ian Brossat (PCF) bat en brèche cette vision. Il estime que « si la France insoumise pense qu’elle peut se permettre d’être seule pour gagner, elle se trompe. Il faut un rassemblement avec les communistes, des socialistes comme Benoît Hamon, des écologistes… ».