L’industrie du futur a besoin de vous
«Nous sommes vraiment très sollicités, que ce soit par des grands groupes ou des PME, si bien que nous avons du mal à répondre à tous leurs besoins. » A en croire Véronique Bonnet, la directrice générale de l’école d’ingénieur Esme Sudria, l’industrie du futur, ou industrie 4, est une vraie bénédiction. Voulues comme plus connectées, automatisées, flexibles, robotisées et tournées vers les nouvelles technologies, les usines de demain sont à la recherche de leurs futurs employés.
Parmi les profils les plus convoités : les objets connectés, le big data et la cyber-sécurité.
Parmi les plus convoités : les spécialistes en énergie, en big data, en conception d’objets connectés (voir encadré) et en cyber-sécurité. Secteur dans lequel les demandes sont d’ailleurs « énormes, que ce soit de la part d’entreprises privées ou de l’Etat », précise Véronique Bonnet. « Dans ces domaines, nos diplômés n’ont aucun mal à trouver un poste. » En plus de ces emplois, novateurs et très qualifiés, des profils disons plus « classiques » comme soudeur ou chaudronnier sont, et seront, également recherchés par les chefs d’entreprise. Sauf que « l’image que l’on a du chaudronnier est aujourd’hui dépassée. Il ne passe plus sa journée une masse à la main, à frapper sur du métal », illustre Alain Cadix, le président de l’Association française pour le développement de l’enseignement technique (Afdet). « Les métiers vont évoluer, des robots accompagneront les soudeurs dans les tâches les plus difficiles, explique Tahar Melliti, directeur général de l’Alliance industrie du futur. C’est donc faux de dire que l’emploi industriel va disparaître, les employés vont simplement voir leur périmètre d’action changer, ce qui nécessite un certain apprentissage. » Ce dernier devra se faire « tout au long de la carrière », précise notre interlocuteur. « Il faut se mettre dans une logique de parcours. La formation initiale n’est qu’un point de départ, puisque les activités se déformeront avec le temps », ajoute Alain Cadix. Reste à savoir qui sera là pour assurer les cours.