20 Minutes (Strasbourg)

L’industrie du futur a besoin de vous

- Alexis Moreau

«Nous sommes vraiment très sollicités, que ce soit par des grands groupes ou des PME, si bien que nous avons du mal à répondre à tous leurs besoins. » A en croire Véronique Bonnet, la directrice générale de l’école d’ingénieur Esme Sudria, l’industrie du futur, ou industrie 4, est une vraie bénédictio­n. Voulues comme plus connectées, automatisé­es, flexibles, robotisées et tournées vers les nouvelles technologi­es, les usines de demain sont à la recherche de leurs futurs employés.

Parmi les profils les plus convoités : les objets connectés, le big data et la cyber-sécurité.

Parmi les plus convoités : les spécialist­es en énergie, en big data, en conception d’objets connectés (voir encadré) et en cyber-sécurité. Secteur dans lequel les demandes sont d’ailleurs « énormes, que ce soit de la part d’entreprise­s privées ou de l’Etat », précise Véronique Bonnet. « Dans ces domaines, nos diplômés n’ont aucun mal à trouver un poste. » En plus de ces emplois, novateurs et très qualifiés, des profils disons plus « classiques » comme soudeur ou chaudronni­er sont, et seront, également recherchés par les chefs d’entreprise. Sauf que « l’image que l’on a du chaudronni­er est aujourd’hui dépassée. Il ne passe plus sa journée une masse à la main, à frapper sur du métal », illustre Alain Cadix, le président de l’Associatio­n française pour le développem­ent de l’enseigneme­nt technique (Afdet). « Les métiers vont évoluer, des robots accompagne­ront les soudeurs dans les tâches les plus difficiles, explique Tahar Melliti, directeur général de l’Alliance industrie du futur. C’est donc faux de dire que l’emploi industriel va disparaîtr­e, les employés vont simplement voir leur périmètre d’action changer, ce qui nécessite un certain apprentiss­age. » Ce dernier devra se faire « tout au long de la carrière », précise notre interlocut­eur. « Il faut se mettre dans une logique de parcours. La formation initiale n’est qu’un point de départ, puisque les activités se déformeron­t avec le temps », ajoute Alain Cadix. Reste à savoir qui sera là pour assurer les cours.

 ??  ?? Le secteur automobile recherche de nouveaux profils. Ici chez l’équipement­ier Telma à Saint-Ouen l’Aumône (95).
Le secteur automobile recherche de nouveaux profils. Ici chez l’équipement­ier Telma à Saint-Ouen l’Aumône (95).

Newspapers in French

Newspapers from France