Les nerfs bleus à fleur de peau
Après avoir tremblé vendredi, la France s’est finalement qualifiée pour la finale de la Coupe Davis, dimanche, à la suite de la victoire de Jo-Wilfried Tsonga contre le Serbe Dusan Lajovic (2-6, 6-2, 7-6, 6-2). Tout va bien dans le meilleur des mondes? Pas vraiment. Car, pendant ce weekend lillois, on a senti une drôle d’atmosphère autour de cette équipe de France.
Tensions avec la FFT
En foot, on dit que le groupe vit bien. En Coupe Davis, on affirme que l’ambiance dans l’équipe est bonne. Et pour infirmer les rumeurs qui évoquent des critiques des joueurs sur le supposé manque d’investissement de Yannick Noah, le capitaine des Bleus en a fait des tonnes. En pleine conférence de presse, Noah a décroché son téléphone et l’a bien montré aux journalistes. Au bout de la ligne, Gaël Monfils, avec qui Noah serait en froid. « Ça va, biquet. On t’appelle tout à l’heure », lance le vainqueur de Roland-Garros. « Il faut que j’apprenne à travailler ma communication, reprend ensuite plus sérieusement Yannick Noah. Je me suis laissé aller à des confidences. J’arrive avec l’énergie que j’ai et j’essaie de m’adapter au mieux », explique le capitaine qui s’est donc plié à l’humeur de ses joueurs. Ces derniers affirment d’ailleurs que tout va bien. Et pourtant… La scène a été racontée dimanche dans L’Equipe. Lors du repas organisé avant le début de la demie, Bernard Giudicelli, le président de la Fédération française de tennis (FFT), a insisté trois fois pour que Lucas Pouille daigne lui dire bonjour. Ce dernier, alors en discussion, s’est retourné et lui aurait dit : « Bonjour et au revoir. » Interrogé sur cette scène surréaliste, le tennisman n’a rien démenti : « Il n’y a pas de parasites en interne dans l’équipe. Après, à la fédération, ils font ce qu’ils veulent », a développé un peu plus le Nordiste. Pas besoin de faire un dessin, la tension est extrême entre toute l’équipe de France et Giudicelli. Une cassure intervenue à Roland-Garros, après l’élimination de Pouille, où Bernard Giudicelli s’était payé publiquement le joueur. Il va être sympa, le repas, si la France gagne la Coupe Davis fin novembre…