Après une traversée du désert, Falcao retrouve avec Monaco son niveau de Porto
En pleine forme, Falcao et Monaco affrontent Porto, ce mardi
«Même le Radamel de Porto ne marquait pas autant. » Falcao a présenté, de lui-même, l’affiche de ce mardi soir en Ligue des champions, entre son club actuel, Monaco, et celui qui l’a révélé en Europe, Porto. Huit ans, presque 300 matchs, 200 buts, une blessure aux ligaments et deux transferts après son arrivée, le Colombien a-t-il tant changé que ça ?
Les plus : efficacité, leadership et gestion des efforts. Si l’on s’en tient aux chiffres, le « Radamel de Porto », marquait davantage au Portugal. Mais, en France, « El Tigre » a gagné en efficacité. « Je ne crois pas avoir eu un joueur aussi efficace en début de saison », dit son coach Leonardo Jardim. Dans le jeu, Falcao n’est pas du genre à attendre que ça se passe et adore aller gratter des ballons dans les pieds. « Il ne lâche rien, il se bat sur tous les ballons », explique Jérôme Palatsi, qui a joué quinze ans au Portugal. Loué pour son dévouement à l’équipe, Falcao arrive à enchaîner les matchs sans avoir besoin de sortir à l’heure de jeu. Entre les deux époques, Falcao a aussi pris du galon et des responsabilités. « C’est un grand pro, avec une attitude toujours positive, justifie Jardim. Il est un leader de vestiaire. »
Les moins : lenteur et besoin d’accompagnement en attaque. Depuis son opération aux ligaments croisés, en 2014, le Colombien est moins mobile. « Il a eu du mal à revenir après sa blessure, explique Palatsi. Son passage en Angleterre a été difficile mentalement. Il a aussi perdu en vitesse. » Pour Ouest-France, Jean-Pierre Papin, nuance : « Il n’est pas lent, mais il ne fait pas des appels pour prendre ses adversaires de vitesse. Ses déplacements sont coordonnés avec ceux du ballon. » Vu que les caractéristiques du buteur ont évolué, Jardim s’est aussi adapté, avec un 4-4-2 permettant à un autre attaquant de rôder autour de Falcao. « A Porto, il était seul devant et son rôle était de prendre toute la surface de réparation », conclut Palatsi. Aujourd’hui, il la partage.