La ministre a dû revoir sa copie
d’éthique » et que le tirage au sort aura disparu. Pour ce qui est du fonctionnement même du logiciel, plusieurs hypothèses sont formulées.
Plus « d’humain »
« On peut imaginer que le nombre de voeux [d’orientation] sera plus limité [il était de 24], car les bacheliers émettaient des choix très redondants ou en remplissaient certains au hasard », explique Jimmy Losfeld, président de la Fage, qui participe à la concertation sur le sujet. La nouvelle plateforme devrait aussi « permettre une interaction humaine plus forte, avec, par exemple, un tuteur virtuel que le jeune pourra consulter ». Quant à l’ergonomie du futur site, « il est fort possible que les pastilles vertes [censées désigner les formations dont l’accès était garanti, ce qui n’a pas été le cas] disparaissent », indique Stéphane Leymarie, secrétaire général de Sup’Recherche-Unsa, qui participe lui aussi à la concertation. « Nous ferons connaître les attendus à acquérir pour une insertion réussie dans une formation, les taux de succès en fonction des bacs, et les taux de poursuite d’étude et d’insertion professionnelle de chaque filière », a précisé la ministre. C’est sur ce point que le plus d’interrogations demeurent. « Ces prérequis seront définis pour les quatre filières en tension (droit, santé, psychologie et Staps) ou pour toutes les autres? Seront-ils liés au fait que l’on ait étudié telle ou telle matière au lycée, que l’on ait obtenu tel ou tel bac? Ou telle ou telle note ? » s’interroge Jimmy Losfeld, qui s’oppose à un système coercitif. Reste maintenant au gouvernement à mettre les bouchées doubles pour modifier la loi sur les modalités d’entrée dans l’enseignement supérieur. L’ancienne plateforme ouvrait, elle, le 20 janvier.