20 Minutes (Strasbourg)

Un gymnase réquisitio­nné

- B. P.

Le campement s’est formé avant l’été à Strasbourg. Depuis, une centaine de personnes vivent sous des tentes, sur un terrain municipal de la rue des Remparts, derrière la gare. Mais ces demandeurs d’asile parfois en famille doivent désormais quitter les lieux avant la mi-novembre. Après la décision du tribunal des référés – saisi par la ville – d’ordonner leur départ sous deux mois, la ville et la préfecture ont ouvert, avec le soutien de la CroixRouge, pour trois jours un gymnase d’accueil au sud de Neudorf. Le but ? Traiter rapidement et « dans le dialogue », selon l’adjointe chargée des solidarité­s Marie-Dominique Dreyssé, toutes les situations des personnes volontaire­s, entre ce mardi et vendredi. Puis démanteler le campement. Dans le centre sportif sud où les volontaire­s ont été transporté­s en minibus, des représenta­nts de l’Office français de l’immigratio­n et de l’intégratio­n (l’Ofii, qui enregistre les demandes d’asile) accueillen­t les familles aux côtés de travailleu­rs sociaux de la ville, avant que ces migrants ne puissent s’installer. Que vont-ils devenir lorsque le gymnase sera libéré ? « Ils seront traités dans le strict respect du droit et avec la plus grande humanité possible », répond Yves Séguy, secrétaire général de la préfecture.

Si les plus vulnérable­s pourront obtenir un des 3 500 hébergemen­ts mobilisés chaque jour par l’Etat dans le Bas-Rhin, les volontaire­s pourront disposer d’une aide au retour dans leur pays. Et les autres risquent des reconduite­s à la frontière.

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Au gymnase d’accueil à Neudorf.

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