Un gymnase réquisitionné
Le campement s’est formé avant l’été à Strasbourg. Depuis, une centaine de personnes vivent sous des tentes, sur un terrain municipal de la rue des Remparts, derrière la gare. Mais ces demandeurs d’asile parfois en famille doivent désormais quitter les lieux avant la mi-novembre. Après la décision du tribunal des référés – saisi par la ville – d’ordonner leur départ sous deux mois, la ville et la préfecture ont ouvert, avec le soutien de la CroixRouge, pour trois jours un gymnase d’accueil au sud de Neudorf. Le but ? Traiter rapidement et « dans le dialogue », selon l’adjointe chargée des solidarités Marie-Dominique Dreyssé, toutes les situations des personnes volontaires, entre ce mardi et vendredi. Puis démanteler le campement. Dans le centre sportif sud où les volontaires ont été transportés en minibus, des représentants de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (l’Ofii, qui enregistre les demandes d’asile) accueillent les familles aux côtés de travailleurs sociaux de la ville, avant que ces migrants ne puissent s’installer. Que vont-ils devenir lorsque le gymnase sera libéré ? « Ils seront traités dans le strict respect du droit et avec la plus grande humanité possible », répond Yves Séguy, secrétaire général de la préfecture.
Si les plus vulnérables pourront obtenir un des 3 500 hébergements mobilisés chaque jour par l’Etat dans le Bas-Rhin, les volontaires pourront disposer d’une aide au retour dans leur pays. Et les autres risquent des reconduites à la frontière.