Bons parents, mauvais ascendants
« Les parents restent les premiers modèles pour leurs enfants au volant. » Ce constat, dressé l’an passé dans une étude Ipsos pour la Fondation Vinci Autoroutes, demeure d’actualité. Dans l’étude d’Attitude Prévention*, publiée jeudi, « 74 % des jeunes affirment que ce sont leurs parents qui ont eu le plus d’influence sur les conducteurs qu’ils sont aujourd’hui ». Et ce sont les hommes qui en sont le plus responsables. Les 18-24 ans sont beaucoup plus inspirés par leurs pères (43 %) que leurs mères (31 %).
Le problème, c’est les parents ne sont pas tous exemplaires. « Selon leurs enfants, 92 % ont déjà eu un comportement à risque au volant en leur présence », indique l’étude. Comportement qu’ils reproduisent, 95 % estimant avoir déjà adopté une attitude dangereuse. « J’ai surtout été influencé par la conduite de mon père, qui est assez agressive, reconnaît Corentin, 20 ans, étudiant en économie. Inconsciemment, je reproduis les mêmes actes, comme s’énerver contre les autres automobilistes. »
Si tous les parents ne sont pas de mauvais professeurs, tous les jeunes conducteurs ne sont pas non plus des dangers publics. D’après l’étude, ils sont conscients et désireux de transmettre des comportements responsables. Et presque tous réagissent s’ils estiment que le conducteur n’est pas apte à conduire.
* Réalisée par Opinionway auprès d’un échantillon de 502 jeunes de 18 à 24 ans titulaires d’un permis B (obtenu à partir d’un échantillon global de 682 jeunes de 18 à 24 ans).