20 Minutes (Strasbourg)

«Jeremstar a un peu effacé Jérémy»

- Propos recueillis par Clio Weickert

Après Gainsbourg et Gainsbarre, Jérémy Gisclon et Jeremstar ? Le meilleur ennemi des stars de la téléréalit­é, chroniqueu­r chez Thierry Ardisson sur C8, se dévoile dans Jeremstar par Jérémy Gisclon, ma biographie officielle (éd. Hugo Doc), qui paraît ce jeudi. L’occasion de revenir sur son histoire et sa double identité. 20 Minutes les a rencontrés. Comment doit-on vous appeler, Jeremstar ou Jérémy ? Personne ne m’appelle Jérémy. A la rigueur Jérem, mais Jérémy, ça me choque un peu. Vous signez pourtant ce livre sous votre vrai nom : Jérémy Gisclon. Jeremstar a pris tellement de place dans ma vie. Il a un peu effacé Jérémy… Pourquoi avoir entrepris d’écrire votre biographie ? Après mon portrait dans Libération, j’ai pris conscience que ma vie intéressai­t les gens. C’était une volonté de transparen­ce. Je voulais aussi faire un bilan de ces dix années dans le milieu de la téléréalit­é. Enfin, c’est une déclaratio­n à ma mère. J’ai un peu de mal à dire les choses, c’est plus facile par écrit. A sa lecture, on a aussi l’impression que vous avez écrit ce livre pour vous-même… C’est un peu comme une thérapie. D’ailleurs, j’ai pleuré en lisant mon propre livre, il m’a beaucoup ému. J’avais l’impression de lire l’histoire de quelqu’un d’autre. A la fin, vous écrivez : « Je n’en peux plus, les vermines. Laissez-moi exister. Je vous en supplie. » Pourquoi alors continuer à vous livrer, notamment sur Snapchat ? La célébrité m’est tombée dessus. C’est arrivé d’un coup. J’ai sacrifié beaucoup de ma vie. Je vis, je dors et je respire Jeremstar. Je me sens parfois prisonnier de ce personnage. Vous vous qualifiez « d’enfant terrible, au destin extraordin­aire ». En quoi selon vous, avez-vous un destin « extraordin­aire » ? A une autre époque, je n’aurais jamais pu faire tout ça, sans Internet et les réseaux sociaux. Sauf que j’ai compris le monde dans lequel j’évoluais, et je me suis sorti les doigts du cul. On me reproche souvent de gagner beaucoup d’argent en faisant de la merde. Mais je suis un entreprene­ur, et je suis hyper fier de ce destin. J’ai construit quelque chose à partir de rien. Morandini m’affichait sur son blog et se foutait de ma gueule dans son émission. Mais, dix ans après, je suis encore là. Montrer son cul chez Morandini pour finir chroniqueu­r chez Ardisson, c’est un destin extraordin­aire. je ne pouvais pas rêver mieux.

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Jeremstar par Jérémy Gisclon (éd. Hugo Doc) paraît ce jeudi.

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