20 Minutes (Strasbourg)

« Heureuseme­nt, on joue à Sofia »

La France joue une partie de sa qualificat­ion pour le Mondial en Bulgarie

- Propos recueillis par Julien Laloye

Son nom de famille donne encore des sueurs froides à tous les Français présents devant leur poste de télévision un soir de novembre 1993 : le Bulgare Emil Kostadinov avait mystifié Bernard Lama et éliminé les Bleus dans la course au Mondial 1994. Vingt-quatre ans plus tard, l’équipe de France va retrouver un autre Kostadinov, Georgi (aucun lien de parenté avec Emil), samedi, lors d’un Bulgarie-France crucial pour la qualificat­ion à la Coupe du monde 2018.

Vous connaissez l’histoire du but d’Emil Kostadinov en 1993 ?

Evidemment que je la connais. Je pense que chaque fan de foot en Bulgarie se souvient de ce moment de gloire dans l’histoire de notre pays.

Elle représente quoi, cette chevauchée fantastiqu­e ?

C’est un but qui a ouvert la porte à cet été américain inoubliabl­e, quand la sélection est allée jusqu’aux demi-finales de la Coupe du monde. Je pense que le but de Kostadinov est le plus important de l’histoire de notre sport en Bulgarie. J’ai déjà rencontré Emil, il a beaucoup de responsabi­lités à la Fédération bulgare de football, je suis honoré de le connaître.

Voir la Bulgarie au Mondial, vous pensez que c’est possible ?

On a encore une chance, franchemen­t. Rien que d’y penser, après plus de vingt ans de galère en équipe nationale, c’est tellement excitant. Contre la France, chaque gars devra faire plus que ce qu’il n’a jamais imaginé, pour ramener le foot bulgare à la place qu’il n’aurait jamais dû quitter, parmi les meilleures nations du monde.

La Bulgarie est beaucoup plus forte chez elle qu’à l’extérieur…

L’équipe est jeune et elle devient vite nerveuse quand elle n’est pas dans son élément. On n’est pas encore assez sûrs de nos schémas de jeu. C’est une simple question de temps avant qu’on soit capable de gagner des matchs loin de chez nous. Heureuseme­nt, on joue la France à Sofia.

Vous avez des modèles en équipe de France ?

J’aime bien Kanté, parce qu’il travaille dur sur le terrain et qu’il donne de l’énergie à ses coéquipier­s en permanence. Griezmann, aussi, est un super joueur, très intelligen­t tactiqueme­nt.

Vous aimeriez jouer en L1 un jour ?

Pourquoi pas, c’est un championna­t qui ne cesse de progresser, surtout avec le PSG. Avec le nom que je porte, ça pourrait être un avantage pour venir jouer chez vous, non ?

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Au match aller, Kostadinov et les Bulgares avaient perdu 4-1 en France.

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