Martin Terrier sort de sa tanière avant l’OM
Avant l’OM, l’attaquant est décisif avec les Bleuets et le Racing
Trois matchs, 147 minutes, six buts. Invité de dernière minute chez les Bleuets, Martin Terrier est plus efficace qu’un renard. Supersub contre le Kazakhstan (4-1) et le Monténégro (2-1), comme à Dijon avec le Racing (1-1), l’attaquant titularisé au Luxembourg (2-3) s’offre une belle visibilité avec ses perfs de chasseur. « Tout lui sourit en ce moment, il tire, il marque, il nous sauve, ça nous fait gagner des matchs », se félicite Bingourou Karama, le portier des Espoirs et de Strasbourg qui le surnomme affectueusement « fiston ».
De supersub à titulaire ?
A 20 ans, le Nordiste prêté par le Losc (où il est entré à six printemps) sait qu’il marque des points. Mais il garde la tête sur les épaules : « Ça donne beaucoup de confiance en soi, et c’est un peu ce qui me manquait la saison dernière, la niaque, la détermination. » Venu reprendre du poil de la bête à Strasbourg, le réservé Martin Terrier sent qu’il franchit un palier. En sortant de son territoire, de son cocon. Très entouré, il compte rentrer à Lille « avec un statut différent », du temps de jeu, de l’expérience et des stats. Son talent est connu et attendu dans le Nord. « Après sa détection, mon père, qui l’a entraîné en poussin, m’a vite dit qu’il avait un “petit phénomène”, avec de sacrées capacités techniques et un sens du jeu, déjà », confie Jean-Michel Vandamme, directeur du centre de formation. Adroit face au but, souvent bien placé, l’attaquant complet sait qu’il a du travail, pour avoir plus d’impact, entre autres, rien que pour s’imposer en tant que titulaire. En pleine forme, pourrait-il ainsi débuter contre l’OM, dimanche (21 h) ? Probable indice signé coach Laurey : « Avec ce potentiel, il faut arriver à le libérer, mais il peut nous apporter pas mal avec sa qualité technique au-dessus de la moyenne. Et aujourd’hui, nos intentions sont bonnes, mais on pêche beaucoup par déchet technique. »