Des techniques pour se défendre
SELF-DEFENSE Les cours pour apprendre à réagir lors d’une agression font recette en ville
Les cours de self-défense cartonnent. Quelles que soient les méthodes enseignées, les demandes se multiplient. « Plus de 300 personnes en un seul mois. Même si c’est la période des inscriptions, il y a une forte demande supplémentaire », constate Gilles Hassine, instructeur de l’association strasbourgeoise de krav maga. Sans vouloir établir un lien direct avec les récentes agressions survenues en France, la simple idée d’un acte gratuit, d’une agression « qui n’arrive pas qu’aux autres », chemine dans les esprits, s’accordent à dire les professionnels du secteur. « Nous comptons plus de 90 % de femmes qui viennent apprendre rapidement des techniques et des gestes adaptés à tout le monde. Beaucoup d’entre elles travaillent avec des horaires décalés, comme les infirmières, et doivent prendre les transports en communs. Cela leur redonne un peu de confiance », explique Pascal Hamm, instructeur à l’association des sports de la gendarmerie. Un avis que partage Gilles Hassine : « Il n’y a pas de peur, mais seulement une prise de conscience. Maintenant, une attaque au couteau, c’est presque quotidien ».
Une activité sportive utile
Une certaine banalisation de la violence qui a poussé Myriam à inscrire son fils à des cours de krav maga. « C’est une évidence. J’ai moi-même été agressée. Alors c’est du vécu. Nous inculquons le respect, la non-violence à notre enfant. En cas d’agression, c’est bien qu’il sache un peu quoi faire. Et puis cela va lui faire faire du sport. » Une activité sportive utile ? C’est également une des raisons principalement évoquée, comme à la section self-défense de l’association sportive Phoenix Taekwondo où de nombreuses femmes issues du fitness ou des arts martiaux, se défoulent. « Elles viennent s’entretenir physiquement, utilement On parle des agressions qui ont marqué l’actualité, pour partir sur du concret, d’être plus réaliste et limiter la casse s’il se passe quelque chose. C’est un mouvement de fond, une prise de conscience, car cela peut arriver », assure l’instructeur Romain Spielmann.