20 Minutes (Strasbourg)

Est-ce qu’applaudir l’adversaire, c’est tromper ?

- De notre envoyé spécial à Bruxelles, François Launay

La scène avait marqué les esprits. En octobre 2013, lors de son dernier déplacemen­t à Anderlecht (0-5), le PSG, qui retrouve les Belges ce mercredi en Ligue des champions (20h45), avait réussi à faire se lever le public du stade Constant-Vanden Stock. Enfin, c’est surtout Ibrahimovi­c, auteur d’un quadruplé, qui avait bluffé le public bruxellois. Pas du goût de tout le monde.

« Je quitte le stade… »

« Je n’avais pas applaudi, car je n’encourage pas l’adversaire, explique Frank Eeckhout, président d’un club de supporters d’Anderlecht. Le problème, ce sont les supporters qui ne viennent au stade qu’une fois par an, pour voir des vedettes. Ils ne sont jamais là quand ça va mal. Et ce sera encore comme ça, ce mercredi. Plein de gens veulent voir Neymar. » Féliciter l’adversaire semble être une pratique rare dans un stade de foot. Ou alors, il faut que plusieurs conditions soient remplies. « On ne peut pas applaudir une équipe rivale et il ne faut pas qu’il y ait trop d’enjeux, réagit Jérôme, fan de l’OM. » Il n’est jamais arrivé que le public lyonnais se lève pour les Verts, ou que des Marseillai­s encouragen­t Paris. Il existe, quand même, des cas de figure où un public peut prendre parti pour des joueurs. « Le Chaudron a applaudi des anciens Stéphanois qui ont laissé de bons souvenirs », assure Pierre, supporter de l’ASSE. Par contre, si Neymar fait une prestation XXL, dimanche lors du Classico à Marseille, n’espérez pas une standing ovation du Vélodrome. « Si Neymar en met six, je me lèverai, oui… mais pour quitter le stade », conclut Jérôme.

 ??  ??
 ??  ?? Zlatan Ibrahimovi­c ovationné lors d’Anderlecht-PSG, en 2013.
Zlatan Ibrahimovi­c ovationné lors d’Anderlecht-PSG, en 2013.

Newspapers in French

Newspapers from France