20 Minutes (Strasbourg)

Le conte bousculé par Josiane Balasko et Marilou Berry

MARILOU BERRY ET JOSIANE BALASKO Les actrices interprète­nt Cendrillon et la marâtre

- Propos recueillis par Caroline Vié

Marilou Berry, héroïne maltraitée sous la coupe d’un jeune bellâtre joué par Arnaud Ducret, passe du monde des fées à celui de la réalité avec Josiane Balasko, sa mère à la ville, en méchante bellemaman dans Les Nouvelles Aventures de Cendrillon. Complices, elles répondent aux questions de 20 Minutes. Quand avez-vous entendu parler de Cendrillon pour la première fois ? Josiane Balasko : J’ai lu le conte quand j’étais petite fille. A l’époque, on n’avait pas la télé. Tout passait par l’écrit. Marilou Berry : J’ai découvert Cendrillon dans la version animée de Disney. Qu’est-ce qui vous a donné envie de revisiter Cendrillon ? M. B. : Un rôle pareil ne se refuse pas ! Toutes les femmes sont des Cendrillon cherchant à s’épanouir. C’est pour cela que j’ai eu envie de me lancer dans l’aventure, quitte à revoir l’univers du conte à la façon de « Shrek », en bousculant les codes. Ce serait sympa que les petites filles s’identifien­t à des princesses qui ne sont pas des potiches. J. B. : On s’est réappropri­é le conte que les Américains avaient préempté en dessin animé. Cela va bien au-delà de cette affaire de prince charmant : c’est la transforma­tion d’une fille mal dans sa peau en femme plus sûre d’elle. Comment avez-vous travaillé vos looks ? M. B. : J’ai perdu beaucoup de poids pour donner un aspect plus chétif à l’héroïne. Je lui ai aussi donné une poitrine impression­nante quand elle est en princesse. Je perdais d’ailleurs sans cesse mes faux seins. J. B. : Pour ma part, j’ai trouvé une occasion de porter de belles robes et de me faire une coiffure avec un serpent sur mon chignon. Est-il facile de jouer avec les codes en tant qu’actrices françaises ? J. B. : Nous avons beaucoup de chance en France. Les comédienne­s peuvent trouver des rôles comiques, même si elles n’ont pas un physique de mannequin. Nous avons peut-être contribué à cela avec la troupe du Splendid en écrivant des personnage­s déjantés. M. B. : Nous devons beaucoup à ces avancées. Les Nouvelles Aventures de Cendrillon n’auraient peut-être pas pu trouver de producteur si le Splendid n’avait pas existé.

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La mère et la fille jouent dans « Les Nouvelles Aventures de Cendrillon ».

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