Le conte bousculé par Josiane Balasko et Marilou Berry
MARILOU BERRY ET JOSIANE BALASKO Les actrices interprètent Cendrillon et la marâtre
Marilou Berry, héroïne maltraitée sous la coupe d’un jeune bellâtre joué par Arnaud Ducret, passe du monde des fées à celui de la réalité avec Josiane Balasko, sa mère à la ville, en méchante bellemaman dans Les Nouvelles Aventures de Cendrillon. Complices, elles répondent aux questions de 20 Minutes. Quand avez-vous entendu parler de Cendrillon pour la première fois ? Josiane Balasko : J’ai lu le conte quand j’étais petite fille. A l’époque, on n’avait pas la télé. Tout passait par l’écrit. Marilou Berry : J’ai découvert Cendrillon dans la version animée de Disney. Qu’est-ce qui vous a donné envie de revisiter Cendrillon ? M. B. : Un rôle pareil ne se refuse pas ! Toutes les femmes sont des Cendrillon cherchant à s’épanouir. C’est pour cela que j’ai eu envie de me lancer dans l’aventure, quitte à revoir l’univers du conte à la façon de « Shrek », en bousculant les codes. Ce serait sympa que les petites filles s’identifient à des princesses qui ne sont pas des potiches. J. B. : On s’est réapproprié le conte que les Américains avaient préempté en dessin animé. Cela va bien au-delà de cette affaire de prince charmant : c’est la transformation d’une fille mal dans sa peau en femme plus sûre d’elle. Comment avez-vous travaillé vos looks ? M. B. : J’ai perdu beaucoup de poids pour donner un aspect plus chétif à l’héroïne. Je lui ai aussi donné une poitrine impressionnante quand elle est en princesse. Je perdais d’ailleurs sans cesse mes faux seins. J. B. : Pour ma part, j’ai trouvé une occasion de porter de belles robes et de me faire une coiffure avec un serpent sur mon chignon. Est-il facile de jouer avec les codes en tant qu’actrices françaises ? J. B. : Nous avons beaucoup de chance en France. Les comédiennes peuvent trouver des rôles comiques, même si elles n’ont pas un physique de mannequin. Nous avons peut-être contribué à cela avec la troupe du Splendid en écrivant des personnages déjantés. M. B. : Nous devons beaucoup à ces avancées. Les Nouvelles Aventures de Cendrillon n’auraient peut-être pas pu trouver de producteur si le Splendid n’avait pas existé.