20 Minutes (Strasbourg)

Caroline Garcia, un père et passe

- Julien Laloye

Avec sa silhouette imposante et sa barbe en timbre, Louis-Paul Garcia est impossible à rater. Même s’il n’est pas encore un coach vainqueur de Grand Chelem, le père et entraîneur de Caroline Garcia a amené sa joueuse aux Masters de fin d’année. A 24 ans, la N° 1 française se lance ce lundi dans les Masters de Singapour, face à la N° 1 mondiale, Simona Halep, qu’elle a battue en finale à Pékin, le 8 octobre. « Il a tout lâché pour elle. Sans lui, elle n’aurait jamais atteint ce niveau », estime Alain Reynaud, qui entraîné la jeune fille à Lyon jusqu’à ses 17 ans. « Petit à petit, il l’a suivie à l’entraîneme­nt, dans les tournois, se souvient-il. Jusqu’au jour où je lui ai dit : “Si tu veux être cohérent jusqu’au bout, prends en charge le projet en intégralit­é”. » Mais Louis-Paul Garcia a beau cornaquer sa fille en solo, il n’est pas enfermé dans ses certitudes. Alain Reynaud continue d’ailleurs à conseiller le binôme. « Louis-Paul a été directeur des ventes d’une grosse boîte, raconte à L’Equipe Jérôme Simian, préparateu­r physique de Caroline. Il a une pratique des outils de management, appliqué à sa fille. » Une méthode qui porte ses fruits. Quand Louis-Paul annonçait en début d’année que sa fille préférait renoncer provisoire­ment à la Fed Cup pour passer un cap et s’approcher du Top 10 mondial, le tennis français a tempêté. On y est pourtant. « Si on remplaçait son père par un grand coach, ça ne fonctionne­rait pas aussi bien », prévient Alain Reynaud. Et si ça se finit comme Andy Murray l’a prédit dans un tweet en 2011, par un titre de N° 1 mondiale, ça marche pour nous aussi.

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Le père et la fille, à Roland-Garros.

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