« Mon album est à l’image de mon public »
Le chanteur, qui sort son deuxième album vendredi, revient sur son métier et son rôle d’artiste
Un an et demi à peine après son premier album, Au coeur de moi Amir enchaîne vendredi avec un nouvel opus, Addictions. « J’ai choisi ce titre car je n’arrive pas à mettre un autre nom sur ce moteur qui me pousse à être toujours autant à fond sur mes projets », a-t-il expliqué à 20 Minutes lors d’un entretien. L’occasion de parler de son album, de l’Eurovision et de sa place d’artiste. Il vous fallait battre le fer tant qu’il était chaud ? Avoir peu de temps de battement, c’est particulier à ce tandem d’albums. On a commencé à écrire Addictions deux semaines après la sortie du premier, qui était quelque chose d’inachevé. Au coeur de moi était très autobiographique, c’était important de me présenter. Cet album est très éclectique. Il y a des ballades acoustiques, de l’électro… Il m’est aussi difficile de me définir comme personnage en une seule facette, qu’il est difficile de définir ma musique. A partir du moment où je ressens émotionnellement un fil conducteur entre les chansons, cela me suffit pour dire qu’il y a une cohérence. Les couleurs sont variées, mais c’est à l’image de ce que je représente humainement et c’est aussi à l’image de mon public. Je prends en compte, quand j’écris un morceau, qu’il va être écouté aussi bien par une personne de 6 ans que par une autre de 66 ans. Vous sentez que la lourde étiquette Eurovision se décolle ? Pour ma part, il n’y a jamais eu d’étiquette lourde à porter. J’ai toujours eu du mal à comprendre les questions concernant le « risque » ou le côté ringard… Je n’ai pas été élevé dans cette approche de l’Eurovision, donc ça ne m’atteint pas plus que ça. Je suis toujours aussi fier d’avoir vécu cette expérience exceptionnelle. Vous apparaissez toujours avec le sourire. Amir est-il capable d’être cynique, méchant, en colère ? Oui, évidemment que je peux l’être, mais je considère qu’il y a des moments où il faut être conscient de la responsabilité qu’on a sur les épaules. J’ai été amené à être artiste dans une époque où rien n’est facile. Je me focalise sur la légèreté, le ton positif et tout ce qui, à mon sens, nous manque au quotidien. J’essaye de transmettre au maximum des sourires, de la simplicité et de l’optimisme. Pour moi, ça fait partie de mon rôle d’artiste.