Le vélo au rayon technique
Il y avait eu l’expérimentation des amendes minorées pour les cyclistes. La première ville cyclable de France sera-t-elle alors tentée par celle de la mise en place d’un contrôle technique obligatoire pour vélo ? « On n’est pas dans cette démarche », répond Jean-Baptiste Gernet, adjoint au maire chargé des mobilités alternatives. L’élu préfère insister sur le fait de s’assurer « que le vélo ait tous les équipements obligatoires au moment de la vente » (lire l’encadré) et que soit « menée une phase d’information au public, et répressive si nécessaire ».
Déjà 5000 contrôles par an
Fabien Masson, directeur de Cadr67, est sur la même longueur d’onde. « Avant de rendre le contrôle technique obligatoire, il faut que tout vélo soit vendu dans un état correct. » Il poursuit toutefois : « Il serait peutêtre bienvenu d’avoir de temps en temps un contrôle technique, sans répression. » Son association en réalise déjà 5 000 par an dans les écoles, dans les locaux de l’association ou sur le domaine public auprès de volontaires. « On avise sur l’état du vélo. Et on en met environ 10 % de vélos de côté, chiffre Fabien Masson. Parce qu’avec un ou deux freins en moins, avec une direction cassée, ils sont dangereux. » Jeudi, sur la piste cyclable du quai des Alpes, la police et la ville de Strasbourg ont mené, avec Cadr67, une opération de prévention. Le but ? Sensibiliser les cyclistes, leur expliquer l’importance de l’entretien et du contrôle régulier des bicyclettes. Marine et Maxime ont été invités à s’y arrêter par les forces de l’ordre. Alors, qu’est-ce qui cloche sur leur biclou ? « Beaucoup de choses », sourit Maxime. Marine enchaîne : « J’ai la selle dévissée. » « C’est impératif parce que si on perd la stabilité, on risque un accident », lui rappelle un policier. D’autant que « sur dix accidents, le cycliste est responsable de son propre accident dans cinq ou six cas en moyenne », analyse Nicolas Rinck, capitaine de police responsable des unités de circulation et de sécurité routière.