Le Racing se vit entre « Kop’In »
On sait que Strasbourg a un super kop. Le club a aussi, depuis le début de saison, son « kop’In », réservé aux femmes. C’est l’un des éléments phares de l’association Femmes de foot, fondée il y a quelques mois par Sabryna Keller, pour mobiliser le public féminin sur divers terrains (lire encadré). « C’est un choix » Cette tribune a interrogé : n’est-ce pas discriminatoire de ne vendre ces sièges qu’aux femmes ? « Ce sont 125 places, sur un stade de 25 000… Je les ai réservées à des femmes qui ont envie d’être entre elles. On n’a pas une réflexion de remplissage et de pognon, répond Sabryna Keller. Ce n’est pas de la discrimination. C’est un choix : la femme peut aller où elle veut, mais elle sait qu’il y a un espace réservé si elle le souhaite. Pour les femmes qui ne sont jamais venues voir le Racing, c’est une porte d’entrée. Mais si dans deux, trois ans, toutes ces femmes-là me disent qu’elles n’en ont plus besoin, très bien ! » Drapeaux et écharpes roses pour accompagner le bleu du Racing, le « kop’In » est facilement identifiable. Un cliché ? « Il fallait dire qu’on existe. Vous nous avez vues avec nos drapeaux roses ? On était mille (en mai), eh bien j’ai remis 1 000 € à une association », ne se dérobe pas la fondatrice. Consciente qu’il ne fallait pas donner l’impression d’appliquer un simple vernis rose sur le Racing, elle s’est attachée à impliquer la supportrice : « Certains clubs invitent toutes les femmes au stade le 8 mars. Pour moi, dès le départ, c’était inconcevable. Il n’y a pas plus condescendant. Les femmes qui viennent au stade peuvent payer leur place. Surtout si on leur propose des choses en plus. » Parce qu’au final, Femmes de foot, c’est bien plus que cela.