20 Minutes (Strasbourg)

Le Racing se vit entre « Kop’In »

- Alexia Ighirri

On sait que Strasbourg a un super kop. Le club a aussi, depuis le début de saison, son « kop’In », réservé aux femmes. C’est l’un des éléments phares de l’associatio­n Femmes de foot, fondée il y a quelques mois par Sabryna Keller, pour mobiliser le public féminin sur divers terrains (lire encadré). « C’est un choix » Cette tribune a interrogé : n’est-ce pas discrimina­toire de ne vendre ces sièges qu’aux femmes ? « Ce sont 125 places, sur un stade de 25 000… Je les ai réservées à des femmes qui ont envie d’être entre elles. On n’a pas une réflexion de remplissag­e et de pognon, répond Sabryna Keller. Ce n’est pas de la discrimina­tion. C’est un choix : la femme peut aller où elle veut, mais elle sait qu’il y a un espace réservé si elle le souhaite. Pour les femmes qui ne sont jamais venues voir le Racing, c’est une porte d’entrée. Mais si dans deux, trois ans, toutes ces femmes-là me disent qu’elles n’en ont plus besoin, très bien ! » Drapeaux et écharpes roses pour accompagne­r le bleu du Racing, le « kop’In » est facilement identifiab­le. Un cliché ? « Il fallait dire qu’on existe. Vous nous avez vues avec nos drapeaux roses ? On était mille (en mai), eh bien j’ai remis 1 000 € à une associatio­n », ne se dérobe pas la fondatrice. Consciente qu’il ne fallait pas donner l’impression d’appliquer un simple vernis rose sur le Racing, elle s’est attachée à impliquer la supportric­e : « Certains clubs invitent toutes les femmes au stade le 8 mars. Pour moi, dès le départ, c’était inconcevab­le. Il n’y a pas plus condescend­ant. Les femmes qui viennent au stade peuvent payer leur place. Surtout si on leur propose des choses en plus. » Parce qu’au final, Femmes de foot, c’est bien plus que cela.

 ??  ?? Les femmes peuvent se retrouver dans une tribune qui leur est réservée.
Les femmes peuvent se retrouver dans une tribune qui leur est réservée.

Newspapers in French

Newspapers from France