Sortir du chômage de longue durée

L’objectif est affiché. Pôle emploi s’arme pour mieux accueillir les personnes handicapées (PH). « Nous déployons un dispositif pour faciliter les échanges avec les personnes avec une déficience auditive », ont ainsi annoncé les porte-parole de l’organisme. Il faut dire que près de 500 000 PH sont au chômage, en moyenne depuis plus de deux ans et deux mois, d’après les chiffres donnés en mars par l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph). Malgré la démobilisation que provoque le chômage de très longue durée, il existe des moyens d’en sortir. Christian Grapin, Tremplin Le premier, se rendre chez Pôle emploi justement. Pour Anne-Cécile Richard, directrice opérationnelle pour Cap emploi (Pôle emploi des PH) 93 et Paris, « Pôle emploi est le lieu d’information qui doit aussi guider vers un organisme d’accompagnement adapté ». Une fois en relation avec l’organisme adapté, Anne-Cécile Richard conseille « le bilan de compétences », première étape pour « définir où je veux arriver, et comment y parvenir ». Elle suggère par exemple de suivre une période de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP), permettant de « découvrir un secteur ». Autre méthode préconisée par la directrice, « l’engagement associatif » et sa « valorisation en savoir-faire et en savoir-être ». Mais, comme il faut se lancer, l’étape suivante sera de repérer la bonne entreprise. Pour mieux les identifier, Christian Grapin, président de l’association Tremplin, qui accompagne les étudiants handicapés vers l’emploi, a une méthode toute simple. « Sur Internet, taper le nom de l’entreprise plus handicap permet de voir si elles ont entrepris des actions. » Cette étape est essentielle. « Si on a un doute et qu’on ne sait pas à qui on écrit, il vaut mieux ne pas parler de son handicap », suggère ce dernier. Et pour cause, « vous ne connaissez pas le niveau d’expertise de la personne en face », explique Anne-Cécile Richard. Une fois l’entreprise contactée, Christian Grapin conseille de « parler d’abord de ses expériences, de ses connaissances et pas du handicap ». Mais la chose qui est la plus importante, c’est peut-être encore de croire en ses chances.

« Parler d’abord de ses expériences, de ses connaissances et pas du handicap. »