SANTÉ L’Inox remplace le plastique dans les cantines
Les cantines des écoles maternelles commencent à remplacer les barquettes en plastique
Exit les barquettes en plastique qui sévissaient dans les cantines strasbourgeoises. Depuis la rentrée scolaire, 18 self-services d’établissements scolaires proposent des couverts, mais aussi et surtout un conditionnement des plats, en inox, jugé plus sain, notamment vis-à-vis du risque des perturbateurs endocriniens.
Une première et un modèle
Depuis la rentrée de la Toussaint, c’est également le cas dans une école maternelle et élémentaire de la ville, où le service à table reste indispensable. Nouvellement rénovée et adaptée, l’école Louvois est la toute première qui bénéficie d’une livraison des plats « en tout inox ». Une première et un modèle, car l’objectif est d’atteindre d’ici à quatre ans les 44 restaurants scolaires que compte la ville. Pour l’instant, le coût total de l’opération n’est pas encore chiffré : des évaluations au cas par cas sont nécessaires, notamment en fonction des locaux disponibles, car il faut bien le reconnaître, le « service tout inox » est d’abord mangeur de mètres carrés. Et comme pour tout ce qui brille, il ne faut pas se laisser aveugler. Ce changement appelle aussi à des ajustements, pas toujours appréciés du personnel qui oeuvre au quotidien dans les cantines scolaires. La charge de travail s’est alourdie, reconnaît Rachida, qui travaille dans la cantine de l’école élémentaire Louvois. Cette charge nécessite du personnel supplémentaire, ce qui n’est pas forcément le cas. « La nourriture accroche dans les plats. Il faut gratter tout le temps pour rendre les plateaux propres. Ceux qui arrivent ne tiennent pas le coup. » En aparté, d’autres personnels avouent que le service à l’assiette demande plus de temps, et en laisse donc moins à accorder aux enfants. Plus de personnels, mais aussi un port de charge supplémentaire. Un travail avec des ergonomes est d’ailleurs mené à ce sujet afin de revoir la chaîne de travail, les habitudes de chacun et l’équipement dans son ensemble. Mais, cela est, semble-t-il, le prix à payer pour une meilleure santé.