20 Minutes (Strasbourg)

Métiers du bienêtre, me voilà

RECONVERSI­ON Vous envisagez de changer de profession ? Préparez bien votre transition

- Thierry Weber

Ça y est, c’en est trop, cette réunion était la dernière. Adieu les « p’tits mails » et les « ASAP ». Par manque d’épanouisse­ment ou par passion, vous avez décidé de tout lâcher pour vous lancer dans le bien-être. Quelques questions s’imposent. La première est de savoir pourquoi changer de vie pour devenir sophrologu­e, naturopath­e ou prof de yoga. Pour Sophie Hochwelker, la décision est venue après la naissance de sa fille. « A mon retour de congé maternité, j’ai eu un déclic. J’ai voulu faire de ma passion mon activité profession­nelle ». Elle décide de se lancer dans le feng shui, avant d’étendre son activité à d’autres discipline­s pour plus de cohérence dans son projet. Et elle a dû se former. Afin de bien choisir sa formation, Thierry Loussouarn, président de la Fédération française de sophrologi­e (FFDS), parle de « rencontrer les formateurs, voir si ce qu’ils proposent correspond à vos attentes ». L’idéal pourrait bien être une formation à distance.

Etablir un business plan

« Je conseille de commencer l’activité avant de quitter l’emploi, le soir et le week-end, pour être sûr que ça vous convient vraiment et voir si c’est financière­ment viable. » Car avant sa reconversi­on, il faut envisager les difficulté­s économique­s qui vont avec. « On ne gagne de l’argent que si les clients arrivent. C’est la difficulté de quitter un métier avec un salaire fixe pour commencer une activité en indépendan­t », met en garde Thierry Loussouarn. Aldina Duarte Ramos, directrice de la Fédération des profession­nels du bienêtre, pousse encore plus loin le raisonneme­nt et mitraille : « Les questions à se poser sont “Pourquoi ?”, “A qui je m’adresse ?”, “Pourquoi je serai choisi ?” et “Contre qui je me bats ?”. » Si ça vous fait penser à un business plan, c’est normal, c’en est un. Cela suffira-t-il à faire venir les clients ? « On ne peut pas nier l’évidence : le consommate­ur demande ce type de prestation­s », assure Aldina Duarte Ramos. Le marché n’est pas saturé, « mais il faut bien maîtriser les questions marketing de base pour être capable de s’adresser à sa clientèle », prévientel­le. C’est pourquoi, forte de son expérience, Sophie Hochwelker insiste sur le besoin d’avoir un site Internet, « avec des informatio­ns claires ». Vous l’aurez compris : se lancer dans le bien-être, c’est démarrer son entreprise comme dans n’importe quel autre domaine.

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Pour changer de vie et se lancer dans le bien-être, un mot d’ordre : prévoir.

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