Métiers du bienêtre, me voilà
RECONVERSION Vous envisagez de changer de profession ? Préparez bien votre transition
Ça y est, c’en est trop, cette réunion était la dernière. Adieu les « p’tits mails » et les « ASAP ». Par manque d’épanouissement ou par passion, vous avez décidé de tout lâcher pour vous lancer dans le bien-être. Quelques questions s’imposent. La première est de savoir pourquoi changer de vie pour devenir sophrologue, naturopathe ou prof de yoga. Pour Sophie Hochwelker, la décision est venue après la naissance de sa fille. « A mon retour de congé maternité, j’ai eu un déclic. J’ai voulu faire de ma passion mon activité professionnelle ». Elle décide de se lancer dans le feng shui, avant d’étendre son activité à d’autres disciplines pour plus de cohérence dans son projet. Et elle a dû se former. Afin de bien choisir sa formation, Thierry Loussouarn, président de la Fédération française de sophrologie (FFDS), parle de « rencontrer les formateurs, voir si ce qu’ils proposent correspond à vos attentes ». L’idéal pourrait bien être une formation à distance.
Etablir un business plan
« Je conseille de commencer l’activité avant de quitter l’emploi, le soir et le week-end, pour être sûr que ça vous convient vraiment et voir si c’est financièrement viable. » Car avant sa reconversion, il faut envisager les difficultés économiques qui vont avec. « On ne gagne de l’argent que si les clients arrivent. C’est la difficulté de quitter un métier avec un salaire fixe pour commencer une activité en indépendant », met en garde Thierry Loussouarn. Aldina Duarte Ramos, directrice de la Fédération des professionnels du bienêtre, pousse encore plus loin le raisonnement et mitraille : « Les questions à se poser sont “Pourquoi ?”, “A qui je m’adresse ?”, “Pourquoi je serai choisi ?” et “Contre qui je me bats ?”. » Si ça vous fait penser à un business plan, c’est normal, c’en est un. Cela suffira-t-il à faire venir les clients ? « On ne peut pas nier l’évidence : le consommateur demande ce type de prestations », assure Aldina Duarte Ramos. Le marché n’est pas saturé, « mais il faut bien maîtriser les questions marketing de base pour être capable de s’adresser à sa clientèle », prévientelle. C’est pourquoi, forte de son expérience, Sophie Hochwelker insiste sur le besoin d’avoir un site Internet, « avec des informations claires ». Vous l’aurez compris : se lancer dans le bien-être, c’est démarrer son entreprise comme dans n’importe quel autre domaine.