Avec les forces de l’ordre
L’escadron 43/7 de gendarmerie mobile est reparti ce lundi. Après une mission devant les ambassades des Etats-Unis et d’Israël à Paris, ces représentants des forces de l’ordre ont donc passé quinze jours de suite sur le marché de Noël de Strasbourg. Appelés en renfort du dispositif géré par la police à la demande de la préfecture du Bas-Rhin, ils ont assuré des gardes statiques à l’entrée du centreville et d’autres, plus dynamiques, à l’intérieur du marché. « On a la capacité de s’adapter aux différents lieux et missions », insiste le commandant suppléant Valérie Millet, ce jour-là en faction de 13 h 30 à 19 h 30 sur le pont du Faubourg-de-Pierre.
Sans froid ni ennui
Habitués à surveiller des rassemblements (comme l’Euro 2016) face aux risques d’attentats, ces gendarmes mobiles en mission près de deux cents jours par an sont intervenus récemment pour assurer la sécurité du palais de justice de Paris, de l’orpaillage en Guyane, ou sur les manifestations contre la loi Travail. « Les missions sont plus ou moins actives et denses », décrit le commandant Millet. Pas question, pour lui, de parler d’ennui ou de froid, même immobile, ou presque, à l’entrée du marché : « On est désignés pour accomplir une mission, on s’exécute. Ce sont un peu les mêmes, et toutes peuvent basculer. » A Strasbourg, derrière les agents de sécurité, ces gendarmes basés dans la Nièvre (lire l’encadré) tentent de « déceler les personnes suspectes » ou de « décoder si les gens peuvent cacher quelque chose » en étant physionomistes. « On est avant tout là pour protéger, ajoute encore Valérie Millet. Et c’est plutôt bon enfant. » S’ils suscitent la curiosité, les enfants sont parfois ceux qui, justement, leur posent le plus de questions. Après quinze jours à l’hôtel – au nord d’Haguenau puis à Strasbourg –, le commandant de 52 ans a, lui, pu retrouver les siens cette semaine.