20 Minutes (Strasbourg)

Galileo booste la géolocalis­ation

- Laure Cometti

Galileo poursuit son chemin. Mardi soir, la fusée Ariane 5 a décollé de Kourou, puis mis sur orbite quatre satellites qui s’ajoutent au réseau de 18 satellites du programme de navigation européen. Ces engins de 715 kg propulsés à près de 23000 km de vous ont un impact direct sur votre quotidien, puisqu’ils permettent de fournir des services de communicat­ion, et surtout de géolocalis­ation, pour le grand public. Selon l’UFC-Que Choisir, le réseau européen est plus fiable que ses grands frères américains (GPS), russes (Glonass) et chinois (Beidou). Par exemple, indiquait mercredi l’associatio­n de défense des consommate­urs, « le temps nécessaire à la première localisati­on [par smartphone] est plus court et la précision est de 5 m contre 10-15 m [pour les autres réseaux] ». C’est normal, les satellites Galileo émettent tous en « bi-fréquence », explique Marie Ménard, responsabl­e de la communicat­ion à Prague de l’agence européenne GSA. « Notre signal marche mieux que le GPS en milieu urbain, car il est moins bloqué par les immeubles », ajoute-telle – ce qui vaut aussi en milieux denses comme la forêt, précise l’UFCQue Choisir. Lorsqu’il sera complet (30 satellites au total d’ici à 2020), Galileo pourra fonctionne­r seul et être indépendan­t des autres dispositif­s de géopositio­nnement, dont le GPS. Ce qui est indispensa­ble pour l’Europe d’un point de vue géopolitiq­ue, s’est réjouie la GSA. D’un point de vue économique aussi : la navigation par satellite représente 7 % de la richesse mondiale.

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