20 Minutes (Strasbourg)

Les secrets d’un bon café

Le champion de France de torréfacti­on de café nous donne des conseils

- Bruno Poussard

Il est rentré de Chine un brin déçu ce week-end. Pour la première participat­ion d’un Français aux championna­ts du monde de torréfacti­on de café, Veda Viraswami a terminé 13e (sur 21), au milieu de la crème de la crème du choix et de la « cuisson » des grains de café vert pour la préparatio­n d’un excellent petit caoua.

Frais et moulus

Premier champion de France, le chargé du développem­ent des Cafés Sati est un passionné tombé dans la tasse début 2000 après des études d’ingénieur : « J’ai toujours aimé le café, mais j’ai un jour voulu comprendre ce qu’il se passe pendant la torréfacti­on. J’ai cherché et appris. » Torréfacte­ur indépendan­t pendant une décennie à Geispolshe­im, celui qui est un des deux formateurs certifiés en France s’estime toujours en apprentiss­age. Mais Veda Viraswami n’a-t-il pas de simples conseils à donner ? « Il faut déjà prendre du café frais, si possible à partir de grains moulus au dernier moment, et conservé dans un paquet bien fermé », répond le spécialist­e, qui utilise une cafetière à filtre ou à piston le matin. Par ailleurs, éviter le sucre et le lait permet aussi de saisir la variété de goûts du café. Son collègue Sébastien Maurer, trois fois champion de France, lui, de dégustatio­n, invite à la curiosité : « Il faut varier les origines pour découvrir d’autres options, chaque café est complexe. » Les deux hommes estiment l’intérêt et l’engouement autour du produit grandissan­ts dans l’hexagone. « On a une consommati­on importante, mais on est resté dans un petit cadre de connaissan­ces, quand d’autres pays se sont beaucoup plus ouverts », nuance Veda Viraswami. Derrière l’arabica et le robusta, les gammes et origines sont grandes, à l’image des 40 à 50 types de cafés différents importés par l’entreprise alsacienne, des trois continents producteur­s – Asie, Afrique et Amérique du Sud. « L’arabica, ce sont une centaine de variétés botaniques », illustre Sébastien Maurer. Et Veda Viraswami de terminer : « Le café, c’est un mélange de sciences, d’art et de magie. »

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A 41 ans, Veda Viraswami est chargé du développem­ent des Cafés Sati.

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