20 Minutes (Strasbourg)

Very bad flip

Succédant à APB, la nouvelle plateforme d’accès à l’enseigneme­nt supérieur est lancée ce lundi. Pour le moment, les lycéens ne sont guère rassurés.

- Delphine Bancaud

C’est parti ! Parcoursup, la plateforme d’accès à l’enseigneme­nt supérieur pour les bacheliers, ouvre ce lundi. Les élèves de terminale auront jusqu’à la fin mars pour saisir leurs voeux d’orientatio­n (lire ci-dessous). Vendredi, dans les allées du Salon Postbac de La Villette, à Paris (19e), la nervosité était palpable. Le successeur d’APB (Admissions post-bac) nourit bien des inquiétude­s.

Les profs dans l’expectativ­e

« Les conférence­s sont pleines, observe Marie Gesquière, chargée de communicat­ion du Salon Postbac. On voit que tout le monde est en demande d’infos. Il y a un effet Parcoursup. » La conférence portant sur la nouvelle plateforme bat des records d’affluence. « Alors, comment faire un voeu multiple ? » interroge d’emblée l’intervenan­te, avant de répondre à sa propre question. Face à elle, des lycéens prennent des notes avec leurs profs ou leurs parents. « Finalement, ce n’est pas aussi compliqué qu’on l’imagine », tente de rassurer l’animatrice, qui a bien du mal à clore la conférence face à l’afflux de questions. Mehdi, élève en terminale S, lève le camp : « Parcoursup est encore un peu flou pour moi. » Dans les allées du salon, le système d’inscriptio­n ne paraît pas limpide. « J’ai posé des questions précises à mes profs sur la procédure et ils n’ont pas su me répondre », déplore Laurine, en terminale ES. « Je ne comprends pas pourquoi les voeux d’orientatio­n ne sont plus hiérarchis­és », ajoute Florine. « C’est stressant de me dire que la réforme va tomber sur moi », anticipe Noémie, en première S. Une impression de flou que confirme Stéphanie, qui tient un stand d’informatio­n : « Les visiteurs n’ont pas compris, par exemple, qu’en cas de voeu groupé, ils peuvent se retrouver dans une fac éloignée de leur domicile. Mais je pense qu’une fois qu’ils auront accès à la réforme, les choses vont s’éclaircir. » « Ce n’est pas encore bien clair dans l’esprit de nombre de mes collègues, remarque Esra, professeur­e. On se demande notamment ce que seront les attendus de chaque université. » Dans les allées du salon, des élèves s’interrogen­t sur le fait que les enseignant­s devront donner un avis en conseil de classe sur le choix de leur orientatio­n, sur l’incertitud­e d’obtenir une place dans la filière demandée ou sur l’hypothèse que les université­s pourront trier leurs candidatur­es. A six mois des exams, l’après-bac est déjà sur toutes les lèvres.

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Les voeux et les appréciati­ons des profs soulèvent des inquiétude­s.

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