Le duo Greg&Lio attend l’heure de sa Victoire
Nouvelle cérémonie pour les réalisateurs de clips, de retour des Grammy Awards
A New-York, ils ont fait péter le costard, le 28 janvier. Nommés pour la première fois aux Grammy Awards pour la vidéo du morceau « Makeba » de Jain, Greg&Lio ont toutefois laissé le prix du meilleur clip à « Humble » de Kendrick Lamar. Sans déception, selon Gregory Ohrel : « On ne s’attendait pas à être nommés. On était un peu comme des enfants à Disney. C’était un kif de A à Z ! » Pour se consoler, le duo de jeunes réalisateurs tentera de décrocher vendredi sa deuxième Victoire de la musique consécutive, pour « Basique » d’Orelsan. Un clip (qui avait dévoilé la date de sortie de son album) aux 46 millions de vues sur YouTube. Originaires des quartiers de Cronenbourg et de la Robertsau, Gregory Ohrel et Lionel Hirlé ne se sont rencontrés que plus tard, à l’École supérieure de réalisation audiovisuelle de Paris en 2004. Passionnés d’image et de musique, les deux garçons ont vite décidé de monter le duo Greg&Lio à la sortie : « Le clip est un bon média, on peut profiter de l’exposition d’un artiste pour raconter quelque chose. »
Des images et des idées
Huit ans après leur première grosse réalisation sur un remix (par Yuksek) de « Salade Tomates Oignons » de Booba, Greg&Lio ont bourlingué sur quatre continents (l’Amérique du Sud, l’Europe, l’Afrique et l’Asie). Des destinations que ces curieux aiment pour « l’émulsion créative » ou la valorisation de « différentes cultures ». C’est ainsi qu’ils ont placé des graffeurs et danseurs traditionnels dans les clips de « Dynabeat » et « Makeba » tournés en Thaïlande et en Afrique du Sud : « C’est une manière de mettre un peu d’âme du pays en sortant des clichés. » Avec un penchant clair pour le hip-hop – mais sans exclusivité –, ils ont aussi tourné pour Kaaris, Booba, Patrice, Gringe ou James Morrison. Loin de ces artistes qu’ils apprécient, ce qui les fait vraiment vivre, c’est la publicité – qui les a ainsi vus tourner avec le tennisman Jo-Wilfried Tsonga. Jamais en manque d’idées, ils se verraient bien se lancer désormais dans la fiction, en court-métrage d’abord.