Les ossements vont être étudiés scrupuleusement
Le squelette, les vêtements, une chaussure. Jeudi après-midi, vingtquatre heures après que les recherches ont commencé à l’endroit où, la veille, Nordahl Lelandais avait indiqué avoir déposé le corps de Maëlys qu’il avait enlevée six mois auparavant, la quasitotalité des restes de la fillette ont été retrouvés, a annoncé le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat. Dans les gorges de Chailles, près de Saint-Franc (Isère), les opérations de recherche étaient terminées dans l’immédiat, a-t-il précisé. A charge, depuis, aux experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de récupérer les éléments mis au jour et d’étudier leur positionnement. « C’est très important [pour comprendre les circonstances de la mort de la fillette, à propos desquelles l’unique suspect dans cette affaire n’avait, mercredi, fait aucune révélation] », a indiqué le colonel Patrick Touron, patron de l’IRCGN. Pour s’assurer qu’il s’agit bien de la victime, « nous avons envoyé sur place le laboratoire ADN », a-t-il poursuivi. Ensuite, « un anthropologue va examiner l’ensemble des ossements et regarder s’il y a des traces de contusions particulières, de coupures, qui pourraient signifier une blessure au couteau ou avec une arme ». Des spécialistes en faune et flore forensiques seront mis à contribution afin « d’étudier la végétation, les animaux et le sol qui environn[ait] le corps, de manière à confirmer qu’il a bien été déposé à cet endroit il y a six mois et qu’il n’a pas bougé ». Pour l’instant, en effet, « il n’y a que la version donnée par le suspect ». D’autres spécialistes vont « fixer la scène, la numériser, pour vérifier ensuite les différentes hypothèses qui seront émises lorsque le suspect s’exprimera davantage », a repris Patrick Touron. Et de conclure : « Même si on prémédite tout, il y a toujours une chose qui peut échapper. »