La Meinau entre sur le terrain de l’e-sport
Le club strasbourgeois teste l’e-sport, avec un premier événement disputé à la Meinau
Dimanche, 15 h, Strasbourg joue à Caen. Pourtant, ce même jour, il y aura bien de l’activité à la Meinau : le club organise son premier événement e-sport (lire encadré). Ainsi, le RCSA rejoint les autres clubs ayant déjà succombé aux sirènes du virtuel. En France, le PSG a été le pionnier. Suivi de Monaco, Nantes ou Dijon. « Le club accorde de l’importance aux Millennials, qui passent du temps sur Internet, sur les jeux vidéo, qui ne regardent plus la télé, explique Shaunz, 26 ans, ancien joueur pro, coach et directeur sportif d’e-sport, aujourd’hui ambassadeur et prof. Si un jeune voit que le club se lance, il va se dire que ce club est vachement in, dans le move. Il va alors peut-être regarder un match, venir au stade, devenir supporter. » La recherche de la visibilité, d’une notoriété auprès d’un nouveau public est clairement le premier objectif. « L’élément déclencheur, c’est l’énorme communauté de jeunes qui aime l’e-sport, analyse Clément Calvez, responsable commercial du Racing. Il est naturel de chercher à capter ce public, à créer des passerelles entre les fans de foot et ceux d’e-sport en apportant du contenu. »
Un centre de formation ?
Strasbourg pourra compter sur l’expertise de Powerhouse Gaming, école d’e-sport de Mulhouse, partenaire sur sa première journée, qui fait office de test avant d’aller plus loin. Même si le RCSA a déjà son idée. « Des clubs constituent directement des équipes en recrutant des pros. Nous ne sommes pas dans cette démarche », clame Clément Calvez. Strasbourg veut avancer « façon Racing » : construire sur le long terme, en s’appuyant sur la structure mulhousienne, pour former des pépites locales dans une pépinière. Une sorte de « centre de formation ». « On a voulu appliquer le même modèle que dans le sport, avec un ancrage territorial », explique Terrence Figueiredo, directeur de Powerhouse Gaming. Ecole qui, dans l’idée, accueillera une salle Racing. Avant, qui sait, que cette pépinière d’etalents ne soit installée dans les murs d’une Meinau rénovée et digitalisée.