« Oblivion Song », les traits du succès
BANDE DESSINÉE La nouvelle série du scénariste de « Walking Dead » paraît le 7 mars
Robert Kirkman réitérera-t-il l’incroyable succès planétaire qu’a connu sa série « Walking Dead »? Le scénariste américain s’en donne en tout cas les moyens en lançant le 7 mars un nouveau titre, « Oblivion Song » (tome 1, éd. Delcourt, 16,50 €), qui traite pêle-mêle de voyages interdimensionnels, de monstres sanguinaires et de clans prêts à tout pour défendre leurs intérêts.
Trépidant et bien construit
« Oblivion Song » se déroule dix ans après la disparition inexpliquée de 300 000 habitants de Philadelphie. Après avoir découvert que ces derniers ont été transférés vers une dimension dont les habitants – généralement pourvus de griffes et de plusieurs rangées de dents acérées – ne sont pas franchement accueillants, une minorité de Terriens se décide à trouver un moyen de « ramener » les exilés forcés à l’aide d’un appareil capable d’ouvrir des passages interdimensionnels. Alors, futur blockbuster ou pas? Rien n’est jamais garanti mais le titre, magnifiquement dessiné par l’Italien Lorenzo de Felici et mis en couleurs par sa compagne Annalisa Leoni, ne manque pas d’atouts. « Oblivion Song » se révèle trépidant et fort bien construit. Normal, Robert Kirkman n’a beau avoir que 40 ans, il jouit d’une expérience incroyable – l’auteur a créé des titres au long cours comme « Invincible » ou « Outcast ». Tout ce que touche le scénariste a tendance à se transformer en or (d’où le surnom de Midas que lui auraient donné des éditeurs américains). A commencer par la série « Walking Dead » qui cartonne autant en librairie (les 28 premiers tomes de la version française se sont vendus à plus de 4 millions d’exemplaires) qu’à la télévision depuis que celle-ci a été adaptée par Frank Darabont (17 millions d’Américains ont suivi la première saison). « Oblivion Song » sera-t-elle, à son tour, déclinée en série télévisée? Robert Kirkman assure ne pas y avoir réfléchi avant de se lancer dans l’écriture. Lorenzo de Felici, lui, confie qu’il en serait ravi. Avant de se montrer réaliste : « Vu l’immensité des décors et la foison d’effets spéciaux, j’imagine que ça exigerait des moyens de production énormes. » Mais on n’en est pas là puisque le second tome de la série ne sortira en Europe qu’en octobre.