La peste porcine sous surveillance dans le Grand-Est
AGRICULTURE En progrès dans l’est de l’Europe, l’épidémie est surveillée ici
Fin 2017, de nouveaux cas de peste porcine africaine ont été détectés dans l’est de l’Europe (en Pologne et République tchèque). Face aux menaces de l’épidémie, l’Allemagne a pris des mesures. Une vigilance existe-t-elle en France ? Non transmissible à l’homme (mais contagieuse d’un animal à l’autre ou par la viande), la maladie qui touche porcs et sangliers est crainte par les éleveurs. « Ça ne nous concerne pas, mais notre veille est de plus en plus inquiétante, vis-à-vis du risque des sangliers », réagit Julien Moureau, de la FDSEA du Bas-Rhin. Les importations de ces animaux pour la chasse – notamment de Pologne – sont au centre des discussions. Certains craignent des achats clandestins.
Campagne de prévention
Arrivé dans les pays baltes dès 2014 (par le Caucase et la Russie), le virus est depuis surveillé dans l’Hexagone. « Ce sont des choses auxquelles nous devons être préparés », insiste Guillaume Gerbier, épidémiologiste du service régional de l’alimentation. Dans le Grand-Est, les autorités s’appuient sur un réseau (de chasseurs et d’éleveurs) sensibilisé. Car un foyer de peste porcine classique (aux similarités chimiques) a touché les Vosges du Nord dans les années 2000. Après son éradication avec un vaccin (qui n’existe pas pour l’africaine), le territoire reste en vigilance post-infection. Selon un arrêté préfectoral de novembre 2017, la mortalité des sangliers est surveillée. Tandis que de la prévention est menée auprès des chasseurs, éleveurs et transporteurs. Depuis mi-février, une campagne de cible les chauffeurs sur les autoroutes. Guillaume Gerbier termine : « Mais les Vosges du Nord ne sont pas plus à risque que le reste du territoire. Avec un contact alimentaire, le virus pourrait arriver n’importe où. »