« La ville joue la montre »
Les syndicats manifestent pour le retour aux 4 jours
AStrasbourg, la question des rythmes scolaires n’est pas encore tranchée. Mais les revendications sont là : l’intersyndicale enseignante appelle à un rassemblement ce mercredi (lire l’encadré). Comment se positionne la municipalité dans ce débat ? 20 Minutes fait le point.
Ce que dit la ville. Sans se prononcer sur la semaine de quatre jours, la mairie donne rendez-vous en 2019. Dans un courrier aux conseils d’écoles, le maire Roland Ries a indiqué « qu’un éventuel nouveau scénario ne pourrait être mis en oeuvre qu’à la rentrée de septembre 2019 ». Reçue le 16 mars par Françoise Buffet, adjointe chargée de l’éducation, l’intersyndicale s’est vue notifier qu’une concertation allait s’ouvrir. Dont il était déjà question en janvier. « On a le sentiment que la ville joue la montre », souffle Anne-Marie Haller, secrétaire du SE-Unsa du BasRhin. Françoise Buffet a indiqué à 20 Minutes que les dates et la méthode seront communiquées lundi. Elle durera jusqu’à la fin de l’année scolaire. Le maire prendra sa décision à la rentrée ou au plus tard avant décembre.
Pourquoi manifester maintenant ? S’il faut six mois à la ville pour mettre en place un éventuel changement, une manifestation en mars changera difficilement la donne pour 2018. « On porte la parole des conseils d’école, qui représentent la communauté éducative, dont la collectivité, poursuit Anne-Marie Haller. Les conseils d’école ont procédé à des votes : sur les 112 écoles, près de 90 % ont acté le retour aux quatre jours à la rentrée 2018. » L’adjointe souligne que tous « ne se sont pas prononcés. J’ai aussi vu dans certaines villes que des parents d’élèves s’exprimaient différemment que les conseils d’école. »
Dans l’Eurométropole. La plupart des grandes villes ne se sont pas encore prononcées. D’autres, comme La Wantzenau et Reichstett, ont déjà fait marche arrière. Entzheim reviendra aux quatre jours à la rentrée 2018.